Si l’on
considère que la démocratie se résume simplement à l’action de voter, à croire
aux promesses ou à mettre en place des conseils de quartiers dirigés par un
élu, convoqués par l’élu, sur les sujets décidés par l’élu, nous sommes en
démocratie mais le compte n’y est pas.
Nos édiles sont plus souvent élus sur une étiquette que
sur la valeur de leur programme.
Le PS est un parti historiquement de
gauche qui a parfois amélioré le système social français mais ça c’était
avant ! Nous constatons tous désormais, avec effarement et écœurement,
qu’il a clairement viré à droite.
L’UMP est un parti de droite et sert
donc les grands patrons, la finance et les intérêts très particuliers en
précarisant l’emploi.
Le FN, c'est d'extrême droite avec un
discours sensé caresser l’électeur dans
le sens du poil sur ce qu’il veut entendre. Le tout pour en réalité un projet
de casse sociale ultralibéral. C’est le
flacon qui change mais le capital peut dormir tranquille.
C'est simpliste mais, hélas, ça marche si bien dans
les urnes !
Nous, Alternative Citoyenne pour Saint-Nazaire,
voyons les choses autrement :
Substituer la démocratie réelle à la démocratie participative
Présentée souvent comme la réponse à la crise de la
démocratie représentative, la démocratie participative n’a pas enrayé la
profonde crise de confiance politique révélée tant par l’abstention que par les
non inscriptions massives sur les listes électorales.
La démocratie
participative est bien trop souvent limitée aux choix secondaires, accessoires,
qui n’impactent pas la vie des citoyens. Les expériences connues de démocratie participative n’ont servi qu’à
informer sur l’action des élu-e-s.
La démocratie
locale est donc à redéfinir avec l’implication citoyenne du plus grand nombre
aux prises de décision.
Notre
démocratie locale doit fonctionner de bas en haut et de haut en bas
Notre
objectif n’est pas seulement de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de
prendre la parole mais aussi d’être entendus sur des projets qui ne soient pas déjà entièrement ficelés, par le Maire, ses
adjoints ou tel ou tel organisme technicien rattaché à la
collectivité : société d’économie mixte ou société publique locale par
exemple.
Nous voulons aider à construire cette prise de parole
et de décision dans un cadre collectif. Si l'éducation populaire se fait le
plus souvent dans les mouvements associatifs nous sommes convaincus que les
comités de quartiers en sont les garants. La démarche de l’éducation populaire nous
y aidera. Ce sont des comités de quartier, librement constitué hors de toute
tutelle des élus, que nous voulons mettre en place. Ces comités de quartier contribueront
avec le conseil municipal de la politique municipale et des grandes
orientations de la ville.
Nous voulons défendre les
Libertés associatives !
Les associations sont
asphyxiées par la baisse des subventions, elles doivent subir les pressions de
l’état et des collectivités locales qui se défaussent de leurs missions de service public sur elles.
Au bout de la chaîne, après que les pouvoirs publics ont abdiqués, des structures
privées et lucratives viennent alors se substituer à elles pour le plus grand
bien de leurs actionnaires, tels que Vinci, Véolia et consorts.
Le mouvement associatif constitue un pilier essentiel
de notre démocratie. Il contribue à créer de l’emploi, coopératif et orienté
vers une utilité sociale et écologique dans le champ de l’Economie Sociale et
Solidaire.
Nous devons repenser les
modalités d’attributions des subventions, avec les associations, afin
d’élaborer des critères objectifs, imaginer des commissions consultatives
d’avis d’attribution, amener de la transparence, de l’objectivation et de
l’évaluation.
Donnons de l’air et des moyens à notre vie
associative.
Nous défendrons le droit
d’intervention pour toutes et tous !
Au fonctionnement non
satisfaisant des institutions actuelles, privilégions les référendums locaux, le
recours direct des citoyens, afin de permettre un débat approfondi avec toute
la population.
Nous voulons des moyens
humains pour l’implication citoyenne !
De nombreux conseils peuvent
être créés en plus des comités de quartier, les conseils municipaux de la
jeunesse, des séniors, la commission consultative accessibilité etc. Ces
instances seront des outils précieux pour impliquer le plus grand nombre dans
les décisions de la commune. Les connexions entre les différentes instances
doivent être construites et accompagnées.
Toutes ces instances, comme toute démarche au service
de la démocratie réelle doivent être dotées en moyens humains pour associer tous
les citoyens, accompagner l’émergence de projets jusqu’à leur réalisation, et
permettre réellement de peser sur les décisions politiques.
Ne craignons pas les
contre-pouvoirs et, a contrario, développons-les et permettons leur
développement.
Le débat citoyen le plus
large possible sur les questions budgétaires doit commencer dès le début du
municipe pour aller vers un budget participatif dans sa seconde moitié.
Nous n'avons pas peur des conflits sur le fond. La
confrontation républicaine est un ciment démocratique essentiel qui créé de la
conscience. Le premier enjeu politique de toute municipalité est la question de
son budget.
De nombreuses villes expérimentent les budgets
participatifs. C’est le fait d’allouer à
chaque Comité de Quartier un budget qui lui est propre, comprenant des crédits
de fonctionnement et d’investissement.
Certaines villes vont au-delà. Des démarches de
budgets participatifs peuvent être initiées afin d’associer les citoyens à la
définition des priorités de réaménagement de l’espace public et de réponse aux autres
besoins des habitants.
Aucune question ne doit être occultée, ni celle de
l’appréciation des dotations de l’Etat, ni celle des recettes et donc des
impôts locaux, du recours à l’emprunt, ni la répartition des investissements et
des dépenses entre les projets.
Révocabilité et non cumul
!
Entre deux élections, le pouvoir dirige sans le peuple
voire contre le peuple. Les intérêts privés peuvent alors s’en donner à cœur
joie comme avec le PPP de la cité sanitaire ! Pour contrer ce phénomène, nous
défendons au contraire l’instauration d’un référendum de révocabilité. Si à mi-mandat
les citoyen-ne-s pouvaient par voie de pétition, faire organiser ce référendum,
alors les élu-e-s seraient contraints bien plus qu’aujourd’hui de tenir les
engagements pris au moment des élections.
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