samedi 2 novembre 2013

Quelle démocratie voulons-nous ?

Si l’on considère que la démocratie se résume simplement à l’action de voter, à croire aux promesses ou à mettre en place des conseils de quartiers dirigés par un élu, convoqués par l’élu, sur les sujets décidés par l’élu, nous sommes en démocratie mais le compte n’y est pas.
Nos édiles sont plus souvent élus sur une étiquette que sur la valeur de leur programme.
Le PS est un parti historiquement de gauche qui a parfois amélioré le système social français mais ça c’était avant ! Nous constatons tous désormais, avec effarement et écœurement, qu’il a clairement viré à droite.
L’UMP est un parti de droite et sert donc les grands patrons, la finance et les intérêts très particuliers en précarisant l’emploi.
Le FN, c'est d'extrême droite avec un discours  sensé caresser l’électeur dans le sens du poil sur ce qu’il veut entendre. Le tout pour en réalité un projet de casse sociale ultralibéral.  C’est le flacon qui change mais le capital peut dormir tranquille.
C'est simpliste mais, hélas, ça marche si bien dans les urnes !
Nous, Alternative Citoyenne pour Saint-Nazaire, voyons les choses autrement :

Substituer la démocratie réelle à la démocratie participative
       
Présentée souvent comme la réponse à la crise de la démocratie représentative, la démocratie participative n’a pas enrayé la profonde crise de confiance politique révélée tant par l’abstention que par les non inscriptions massives sur les listes électorales.

        La démocratie participative est bien trop souvent limitée aux choix secondaires, accessoires, qui n’impactent pas la vie des citoyens. Les expériences connues de démocratie participative n’ont servi qu’à informer sur l’action des élu-e-s.
        La démocratie locale est donc à redéfinir avec l’implication citoyenne du plus grand nombre aux prises de décision.
Notre démocratie locale doit fonctionner de bas en haut et de haut en bas

        Notre objectif n’est pas seulement de permettre à celles et ceux qui le souhaitent de prendre la parole mais aussi d’être entendus sur des projets qui ne soient pas  déjà entièrement ficelés, par le Maire, ses adjoints ou tel ou tel organisme technicien rattaché à la collectivité : société d’économie mixte ou société publique locale par exemple.
Nous voulons aider à construire cette prise de parole et de décision dans un cadre collectif. Si l'éducation populaire se fait le plus souvent dans les mouvements associatifs nous sommes convaincus que les comités de quartiers en sont les garants. La démarche de l’éducation populaire nous y aidera. Ce sont des comités de quartier, librement constitué hors de toute tutelle des élus, que nous voulons mettre en place. Ces comités de quartier contribueront avec le conseil municipal de la politique municipale et des grandes orientations de la ville.
Nous voulons défendre les Libertés associatives !
Les associations sont asphyxiées par la baisse des subventions, elles doivent subir les pressions de l’état et des collectivités locales qui se défaussent de  leurs missions de service public sur elles. Au bout de la chaîne, après que les pouvoirs publics ont abdiqués, des structures privées et lucratives viennent alors se substituer à elles pour le plus grand bien de leurs actionnaires, tels que Vinci, Véolia et consorts.
Le mouvement associatif constitue un pilier essentiel de notre démocratie. Il contribue à créer de l’emploi, coopératif et orienté vers une utilité sociale et écologique dans le champ de l’Economie Sociale et Solidaire.
Nous devons repenser les modalités d’attributions des subventions, avec les associations, afin d’élaborer des critères objectifs, imaginer des commissions consultatives d’avis d’attribution, amener de la transparence, de l’objectivation et de l’évaluation.
Donnons de l’air et des moyens à notre vie associative.

Nous défendrons le droit d’intervention pour toutes et tous !
Au fonctionnement non satisfaisant des institutions actuelles, privilégions les référendums locaux, le recours direct des citoyens, afin de permettre un débat approfondi avec toute la population.
Nous voulons des moyens humains pour l’implication citoyenne !
De nombreux conseils peuvent être créés en plus des comités de quartier, les conseils municipaux de la jeunesse, des séniors, la commission consultative accessibilité etc. Ces instances seront des outils précieux pour impliquer le plus grand nombre dans les décisions de la commune. Les connexions entre les différentes instances doivent être construites et accompagnées.
Toutes ces instances, comme toute démarche au service de la démocratie réelle doivent être dotées en moyens humains pour associer tous les citoyens, accompagner l’émergence de projets jusqu’à leur réalisation, et permettre réellement de peser sur les décisions politiques.
Ne craignons pas les contre-pouvoirs et, a contrario, développons-les et permettons leur développement.
Le débat citoyen le plus large possible sur les questions budgétaires doit commencer dès le début du municipe pour aller vers un budget participatif dans sa seconde moitié.
Nous n'avons pas peur des conflits sur le fond. La confrontation républicaine est un ciment démocratique essentiel qui créé de la conscience. Le premier enjeu politique de toute municipalité est la question de son budget.
De nombreuses villes expérimentent les budgets participatifs. C’est le  fait d’allouer à chaque Comité de Quartier un budget qui lui est propre, comprenant des crédits de fonctionnement et d’investissement.
Certaines villes vont au-delà. Des démarches de budgets participatifs peuvent être initiées afin d’associer les citoyens à la définition des priorités de réaménagement de l’espace public et de réponse aux autres besoins des habitants.
Aucune question ne doit être occultée, ni celle de l’appréciation des dotations de l’Etat, ni celle des recettes et donc des impôts locaux, du recours à l’emprunt, ni la répartition des investissements et des dépenses entre les projets.
Révocabilité et non cumul !
Entre deux élections, le pouvoir dirige sans le peuple voire contre le peuple. Les intérêts privés peuvent alors s’en donner à cœur joie comme avec le PPP de la cité sanitaire ! Pour contrer ce phénomène, nous défendons au contraire l’instauration d’un référendum de révocabilité. Si à mi-mandat les citoyen-ne-s pouvaient par voie de pétition, faire organiser ce référendum, alors les élu-e-s seraient contraints bien plus qu’aujourd’hui de tenir les engagements pris au moment des élections.

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