vendredi 27 décembre 2013

Les compensations de EELV à St Nazaire...

 

Que ce soient les zones humides au nord de la gare pour dérouler le tapis aux bagnoles ou les terres arables ensevelies pour la construction d'un magasin Bricoman, d'un Leclerc Drive (deux nouveaux temples de la société de consommation), les élu-es EELV de St Nazaire, en votant chacune des délibérations sur ces sujets au conseil municipal, ont été prêts à accepter toutes les compensations... (par exemple la création du rond point en gazon synthétique à l'entrée de St Naz, c'est le développement durable !) Quand il s'agira de remblayer les 70 hectares de vasière de Méan pour permettre l'agrandissement du terminal conteneurs (pirogues de la mondialisation productiviste capitaliste), qu'acceptera encore EELV, le canada drive de l'écologie politique ?

Le 23 mars, une belle et simple motivation
pour voter Alternative citoyenne pour St Nazaire ?
Retirer au PS et à leurs alliés leur pouvoir de nuisance !

Non à la compensation biodiversité
Déclaration internationale pour défendre les biens communs et s'opposer aux mécanismes de compensation biodiversité
En réaction au Forum Mondial sur le Capital Naturel qui s'est tenu à Édimbourg (Écosse), du 21 au 22 novembre 2013, 136 organisations ont publié une déclaration pour s'opposer au principe de compensation biodiversité et ont organisé un contre-forum sur les biens communs.

Alors que les marchés du carbone ont montré leur inefficacité à faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre, les entreprises et les gouvernements proposent désormais d'étendre ce type de mécanisme à la biodiversité et aux écosystèmes.
Le principe est qu'une entreprise ayant un projet entraînant une destruction ou une dégradation d'un espace naturel puisse payer un intermédiaire pour compenser ses impacts en restaurant ou en protégeant un autre espace. Or, comme l'explique Hannah Mowat de FERN : « La biodiversité n'est pas un produit de supermarché que l'on peut acheter ou échanger. Elle est liée aux paysages humains et culturels et sa destruction à un endroit ne peut être compensée par une action plus loin ».
De plus, le risque associé à ce type de mécanisme est d'ouvrir un nouveau marché pour les acteurs financiers qui peuvent se placer dans la chaîne des intermédiaires, et spéculer, comme l'explique Lucie Pinson, chargée de campagne pour les Amis de la Terre : « Avec les incertitudes autour de la crise économique, les banques cherchent de nouveaux investissements : la crise écologique s'accélérant, avec une demande en ressources naturelles et en énergie croissante, les banques voient dans les mécanismes de compensation biodiversité un nouveau marché florissant ».
Si les entreprises soutiennent les mécanismes de compensation, c'est également parce qu'ils permettent d'éviter des législations plus contraignantes ou de saper la contestation locale contre un projet comme l'explique Maxime Combes d'Attac France : « L'extension des mécanismes de compensation biodiversité est clairement au cœur des projets de gestion de la nature que veulent mettre en œuvre des acteurs financiers pour maintenir coûte que coûte un modèle insoutenable. Le Parlement français, qui sera saisi d'une loi biodiversité au printemps 2014, devra choisir entre ouvrir les vannes de la compensation biodiversité ou alors renforcer les cadres qui permettent de bloquer les petits et grands projets inutiles destructeurs de biodiversité et d'écosystème ». Une dizaine d'organisations françaises, notamment des associations locales impliquées dans la lutte contre des projets controversés, sont ainsi signataires de la déclaration.
L'extension des mécanismes de compensation est un phénomène mondial : « Au Brésil, le gouvernement procède à une réforme des politiques publiques pour permettre aux entreprises de «compenser » l'impact plutôt que de prévenir les dégâts. La banque de développement brésilienne, BNDES, subventionne les Etats pour qu'ils adoptent des lois locales sur les compensations carbone et biodiversité. Bien que cela soit contesté par le procureur public, ces politiques sont à l'origine de violations dramatiques des droits des peuples autochtones », explique Lucia Ortiz, des Amis de la Terre Brésil.

Pour faire face, et dénoncer, les mécanismes de compensation biodiversité, les organisations signataires de la déclaration proposent de renforcer l'idée de bien commun comme l'explique Nick Dearden, directeur du Mouvement mondial pour le développement et coorganisateur du Forum sur les Biens Communs : «
La nature est un bien commun qui appartient à tous et dont chacun est responsable. Elle doit être gérée démocratiquement, en renforçant en priorité les droits des communautés locales qui en dépendent selon le principe de bien commun et non de marché. »
La déclaration complète et la liste des signataires est disponible à http://no-biodiversity-offsets.makenoise.org

mercredi 25 décembre 2013

Une contribution cotoyenne sur les arbres remarquables de la ville






On ne peut que se féliciter que soit pris en compte un certain nombre d’éléments du patrimoine végétal de la commune de Saint-Nazaire, outre celui de la sauvegarde des flores spontanées celui de végétaux le plus souvent exogènes, introduits, plantés, entretenus par l’homme dans le cadre urbain.
Néanmoins, le dossier présenté sous le titre « Arbres remarquables » n’est pas exempt de nombreuses lacunes et imprécisions qui, de mon point de vue, mettent en cause une grande partie de sa validité.

Choix des arbres présentés
En introduction du dossier, il est rappelé un certain nombre de définitions de ce qui peut être appelé arbre remarquable, montrant la difficulté pour cerner véritablement le problème dont la diversité des causes ou raisons de classer tel ou tel végétal dans cette catégorie, somme toute restreinte, des arbres remarquables.
A la lecture du dossier présenté, il semble que plusieurs notions aient été confondues et amalgamées voire confondues, affaiblissant très largement l’expression de « arbre remarquable » et que le travail d’analyse préalable ait été pour le moins succinct.
A la lecture des arbres retenus, je pense que nous avons affaire à quatre catégories distinctes :
- des arbres remarquables, bien qu’en l’état des données fournies, rien ne le démontre vraiment ;
            - des arbres historiques, pour ceux qui plantés, en ville, avant la dernière guerre mondiale subsistent encore et ont a priori des possibilités de développement futur ; ils sont les témoins de jardins, parcs public ou privés et d’un patrimoine arboré largement disparu. Cette situation est peu commune en France et concerne essentiellement les villes rasées lors des bombardements.
            - des arbres commémoratifs, comme le platane du square de la Mutualité, ou le chêne fastigié du jardin des plantes ; un jour peut-être seront-ils remarquables !
            - des arbres analysés comme entités végétales, marqueurs du paysage public ou privé, qui relève d’une analyse paysagère de la ville, de nature esthétique.
Pour les deux premières catégories, les arbres sont avant tout retenus comme objet biologique et secondairement comme élément patrimonial. La troisième catégorie, le végétal est à caractère symbolique et ce quel que soit son développement, enfin la quatrième catégorie est avant tout esthétique et d’ordre culturel.
Une autre catégorie devrait être évoquée, le patrimoine végétal des propriétés publiques (Gavy et Heinlex) dans lesquelles subsistent les restes de plantations raisonnées de parcs à l’anglaise réalisés à une date que j’ignore mais que je situe au début du XXe siècle. Un véritable plan de gestion de ce patrimoine devrait être mis en place et c’est vraisemblablement dans ces deux entités que peuvent se trouver les véritables arbres remarquables de la commune.

Autres motifs de perplexité, celui du choix des individus retenus. La logique de ce choix n’est pas explicitée et il est difficilement explicable pourquoi des arbres du domaine public ne sont pas répertoriés comme les chênes verts du square du Dolmen, comme le marronnier de la rue de Pornichet à proximité du jardin des plantes, certains cyprès de Lambert dans le même quartier… Sans évoquer ceux des 2 propriétés déjà citées.

A l’exception de quelques circonférences de houppier et pas pour tous les arbres retenus, le  dossier ne présente :
            - aucun élément factuel sur les dimensions de ces arbres : circonférence du tronc, hauteur de l’arbre, densité et circonférence du houppier…
            - aucun élément historique sur les dates ou période de plantation, dans quelles circonstances… (sauf 1 cas !)
            - aucun élément d’analyse d’usage des lieux et de perception des végétaux retenus.

En l’absence d’un relevé exhaustif des arbres de la commune, de critères clairement énoncés et explicites, d’un choix motivé (espèce, dimension, histoire, rôle sociétal…), il faut considérer que la liste retenue est à la fois partielle et trop longue, qu’elle est donc discriminatoire entraînant des contraintes sur quelques arbres publics ou privés, laissant toute liberté sur d’autres dont l’intérêt patrimonial n’a pas été étudié..

Texte proposé
A sa première lecture, il ne pose pas de problème si ce n’est qu’il a un côté non réaliste dans ses possibilités d’application raisonnée car les systèmes radiculaires ne se plient pas à des textes manichéens.  En effet, s’il est communément admis que le pin a un système traçant et le chêne un système pivotant, pour bien d’autres espèces cela n’est pas aussi évident, surtout s’il s’agit d’arbres âgés qui ont du tenir compte de la nature des sols et des contraintes imposées par le temps. En effet, un chêne sur un socle rocheux ou sur une terre à gley, émet un système traçant.
Par ailleurs, prendre comme référence la projection du houppier au sol est un fort mauvais choix. En effet, suite à des conditions diverses, le houppier peut être très réduit, le tronc, surtout en bord de mer totalement penché avec un houppier se projetant pratiquement en dehors de la base du tronc (un très bon exemple existe au jardin des plantes, il s’agit du pin maritime situé près des locaux du personnel). Sur les arbres anciens, le système radiculaire est souvent très dissymétrique. Par ailleurs, des arbres âgés peuvent ne plus posséder de racines de fixation et seulement un système dense mais réduit –parfois moins de 3 mètres de diamètre- pour son alimentation.
Alors mettre en place un texte qui ne correspond pas aux réalités biologiques et physiques des arbres, ne pourra entraîner que des déboires et des frustrations.
Sans nier la volonté exprimée de protection, il faudrait que soit établi un plan spécifique d’occupation du sol et de la qualité des revêtements des surfaces sur les racines pour chaque arbre remarquable ou chaque arbre historique retenu.


Quelques remarques de détail
Il s’agit du Sequoiadendron giganteum et non S. gigantem
Pour le marronnier le nom scientifique est  Aesculus et non Easculus
Pourquoi pour seulement l’un des chênes, lui donne-t-on le nom valide Quercus robur et un nom qui n’est plus valide Q. pedunculata ?
Le chêne vert n’est pas originaire d’Afrique du nord mais est circumméditerranéen. Il est indigène au Portugal et sur la côte atlantique de l’Espagne et remonte progressivement le long de la côte atlantique. Il en est de même du chêne liège quant à son origine, en revanche il n’a pas les velléités de conquête du chêne vert.
Le platane hybride, Platanus x acerifolia n’est pas originaire d’Espagne. C’est un hybride entre deux espèces, l’une originaire du Moyen-orient l’autre d’Amérique du nord, qui est apparu au XVIIe siècle au jardin botanique de Montpellier et dans la région de Londres.
Quant à l’origine de l’eucalyptus, le genre, donc l’ensemble des espèces, est bien originaire des trois pays mentionnés (Australie, Tasmanie, Malaisie) mais l’espèce mentionnée E. globulus ou gommier bleu a une origine plus réduite, province Victoria en Australie et Tasmanie.
On ne peut pas affirmer que le Pinus pinea est peu fréquent en France, il est peu fréquent en dehors de sa zone biogéographique d’origine, méditerranéenne.

Conclusion
De mon point de vue, le travail de recherche est insuffisant, le choix des arbres retenus très discutable et discriminatoire, le nombre d’arbres remarquables proposé irraisonnable et une rédaction de modification de texte peu réaliste compte tenu de la diversité des situations.

samedi 21 décembre 2013

Ce que nous inspire le CM du 20 décembre 2013



CM du 20 Décembre 2013

Délibération 1

113 249,24 € pour la vidéosurveillance de la base sous-marine cela montre bien que les premiers et les plus gros bénéficiaires de ces systèmes sont les vendeurs. Quand d’autres nous suggèrent que c’est là l’avenir sécuritaire on croit rêver.

Délibération 2


30 000 € pour la revue "place publique", intéressante certes mais de débats entre initiés, et qui donne place belle à Nantes, cela pose question. Cette somme ne serait-elle pas mieux utilisée à des débats enrichis et vraiment publics dans des conseils de quartiers ouverts à tous ?

Délibération 3


Parmi les énergies renouvelables, l’éolien off-shore est le plus performant, plus performant même que l'éolien terrestre. C’est une pièce essentielle dans le mixe énergétique nécessaire à la sortie du nucléaire et des énergies carbonées.
Son développement est donc souhaitable écologiquement et économiquement puisque sa mise en place et son fonctionnement sont sources d'emplois.
Mais les installations industrielles nécessaires ne doivent pas se faire au détriment d'un milieu écologiquement riche à protéger.
Ce développement ne doit pas se faire au profit des grands groupes financiers. Or non seulement c'est se qui se passe avec les dernières attributions de marchés publics, mais les pouvoirs publics vont-ils mettre de l’argent publics pour aider les entreprises capitalistes à faire des bénéfices ? Car ici, qui empochera les bénéfices liés à ce nouvel eldorado appelé capitalisme vert pour lequel d’ailleurs STX ne sera qu’un sous-traitant ? Ne serait-il pas plus judicieux de financer une recherche effective et efficiente, voire des projets innovants dans les domaines de l’autonomie locale en énergies marines ? Ces questions méritent un débat public au lieu de la simple validation d'un montage financier qui revient à subventionner STX à fonds perdus et à ses actionnaires de finir toujours gagnants.

Délibération 4


A propos du débat d'orientation budgétaire : 

Étrange la manière dont on fait passer sans trop la critiquer l’austérité qu’impose le gouvernement socialiste, car c’est bien là le dilemme de cette orientation budgétaire.
Et puis, on fait comme si il n’y avait pas d’élections à venir. Les impôts quoiqu’il arrive et comme nous l’annoncions augmenteront mécaniquement car les bases augmenteront. 0,9% en moyenne par an jusqu’en 2018. Certaines promesses électorales ont déjà du plomb dans l’aile. Il est ainsi écrit que sans augmenter le taux en 2013, les contributions augmenteront de 2%.
Le retard pris, malgré la présence d’élus EELV qui revendiquent dans leur bilan avoir pesé sur les orientations de la ville, dans les économies d’énergies a un coût bien trop important en regard de ce qui aurait dû être fait en anticipations. Le choix de l’attractivité à tout crin avec les engagements financiers que cela a imposé se paye deux fois, une fois par des investissements démesurés comme le LIFE et ses quinze millions d’euros d’investissement et  une deuxième fois par les surcoûts liés aux retards pris dans l’entretien des bâtiments existants et dans les gains en énergie partout où cela est possible. Les choix aventureux de la majorité municipale se payent au prix fort par les citoyens.
Ensuite promis on est dans un endettement normal, sauf que vous avez fortement restreint la marge de manœuvre de vos successeurs, car il y a des élections en mars nous vous le rappelons, en augmentant l’endettement de 30%.
Il convient aussi d’évaluer les choix qui sont fait dans les aides à l’économie locale, lorsque l’on voit que rien n’a été fait, alors que des solutions existaient pour GAD. Il y a alors une question de fond, qui est en l’occurrence une question éminemment politique. Au motif de favoriser l’emploi vous parlez industrie, économie locale industrielle, c'est-à-dire à chaque fois une économie basée sur des entreprises avec de gros actionnaires dans une logique capitaliste, c’est la social-démocratie qui accompagne, comme d’autres tel que Sarkozy et l’UMP, le capitalisme. Pour nous il n’y a pas de capitalisme à visage humain. Pour nous, aider et favoriser l’emploi c’est aider les coopérations, la relocalisation des activités, éviter encore et toujours les délégations de services publiques qui ne sont pas là pour un meilleur service mais pour l’argent, le bénéfice facile.  Il est d’ailleurs étonnant de voir comment sous couvert de belles intentions se cache en fin de compte un accompagnement servile et dévoué de la logique capitaliste.
Une question se pose aussi, pouvez-vous dire clairement quel est ce vaste territoire qui regroupe 250 000 âmes, nous le cherchons depuis longtemps et ne le trouvons toujours pas.
À propos de l'acte III de la décentralisation
Si la municipalité n'a pas la maîtrise de la loi, une simple référence apparemment anodine à l'acte III de la décentralisation dans la délibération 4 ne saurait suffire à évacuer le problème.
La parenthèse sur le « PLU intercommunal » est là pour rappeler tous les dangers de cet acte III et les raisons de le refuser. La compétence « urbanisme » est une compétence essentielle des communes. Cette délibération anticipe les décisions de l'acte III. Les communes vont perdre leur pouvoir d'établir le PLU. On l'éloigne du contrôle citoyen. On le soumet un peu plus aux aménageurs en le remettant entre les mains d'exécutifs non élus au suffrage direct. On ne peut en effet assimiler les « fléchages » des conseillers communautaires sur les listes de candidat-e-s aux municipales comme une élection au suffrage direct.
Nous refusons cet acte III car non seulement il va renforcer le baronnies locales mais il constitue un pas de plus dans la logique de compétition entre territoires. Et ce n'est pas le fait de parler d'attractivité dans les plaquettes sur papier glacé qui y changera quelque chose !
Et ce renforcement des métropoles se fera au détriment des zones périphériques qui verront leur dynamisme encore entravé

Délibération 5


Il est demandé, dans cette délibération présentée au conseil, ceci : « afin de permettre aux services de déterminer les tarifs non pris en compte dans le cadre global précédent, je vous propose d'ajuster les tarifs concernés dans la limite de 2 %, à la hausse ou à la baisse. ».
N’étant pas partisans des chèques en blanc nous aimerions savoir quels tarifs seront impactés et à quelle hauteur précisément, il s’agit là juste d’une demande de transparence démocratique, faire voter sans détailler est un tantinet cavalier.

Délibération 26


 Alors que se profilent de nouvelles élections municipales, la majorité municipale renouvelle  les conventions pour trois ans, c'est-à-dire qu’elle interdit, sauf indemnisation, tout choix différent de la part des citoyens, car ce sont les citoyens qui élisent, à preuve du contraire une majorité pour la gestion de la commune. Nous retrouvons bien là la conception de la démocratie qu’ont les notables.  Qu’il soit proposé un renouvellement d’un an serait normal mais trois ans parait plus qu’arbitraire car obérant jusqu’à mi-mandat une alternative à la précarité institutionnalisée par cette délégation. En effet, une régie municipale permettrait une meilleure sécurisation pour le personnel et un meilleur suivi des formations entre autre. De plus cela permettrait d’anticiper les changements réglementaires qui se peaufinent au niveau européen en ce qui concerne les délégations accordées aux associations.

Délibération 27


La précarité avec les horaires décalés s’accentue, le nombre de familles monoparentales s’accroit, et pendant ce temps-là la seule réflexion qui est menée consiste à savoir s’il faut un accueil des enfants le samedi par le service d'assistantes maternelles géré par la ville. La question qui aurait dû se poser est celle de la pertinence des amplitudes existantes. Mais soyons rassurés, la majorité municipale saura faire preuve de modernité lorsque le gouvernement de la même couleur politique permettra l’ouverture dominicale des commerces.

Délibération 40


15 millions d’euros pour le LIFE, la démolition de la salle Gérard Philippe, la mort annoncée de la salle du Fanal, l’ancien VIP inutilisé, on en passe et des meilleures. Des sommes colossales dans le maintien hors d’eau de la base sous-marine. Plus d’un million d’euros pour déplacer la halle sud qui sert trois jours par an. Et maintenant l’obstination à vouloir transférer la salle Jacques Brel dans la base, tout ça parce que, comme pour Météor, aucun privé ne veut y aller tant cela est risqué et inutile, alors on meuble avec l’argent des citoyens pour obstinément prouver que l’on a raison. Vivement le coup de balai du printemps pour un vrai changement citoyen et responsable.

Délibération 41


Encore là une preuve du peu de respect des règles démocratiques de la majorité municipal à l’orée des élections de mars. Une reconduction d’un an de la convention avec Saint-Nazaire associations aurait été démocratiquement sage.



jeudi 5 décembre 2013

Plus c’est gros, plus ça passe !


Hier soir notre "mercredi citoyen" était consacré à "l'agriculture locale : de la terre à l'assiette". Dans une logique politique de coopération entre les territoires nous avons évidemment évoqué le cas du projet d'aéroport dévoreur de terres agricoles à Nottre Damze des Landes.
Elus Label Gauche en 2008, nous avons participé à la constitution du CéDpa (Collectif d'élu-e-s Doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre Dame des Landes). Voici une récente information du CéDPA qui en dit long sur les méthodes "démocratiques" de la majorité socialiste...

Plus c’est gros, plus ça passe !


 « Suite aux recommandations de la commission du dialogue pour l’Aéroport du Grand Ouest, les services de la DGAC* ont étudié les coûts de réaménagement et l’évolution des nuisances sonores dans l’hypothèse d’un maintien de l’aéroport Nantes Atlantique.
Au terme de ces études et du débat entre la DGAC et les opposants au projet de transfert de l’aéroport, il est aujourd’hui acté que le maintien de l’aéroport de Nantes Atlantique est impossible. »

 C’est ce qu’écrit le service presse  de Nantes-Métropole et ce que vont dire ce lundi 1 décembre 2013 ses élus les plus engagés pour le transfert !  L’objectif est clair : mentir une fois de plus, faire croire que tout est réglé et que même les opposants ont acté la conclusion, préparer ainsi l’opinion publique au  démarrage des travaux et à l’expulsion des hommes et des espèces protégées !

Nous, élus du Sud-Loire, membres du CéDpa,  contestons fermement la conclusion annoncée et réaffirmons au contraire que :

L’aéroport de Nantes-Atlantique peut être agrandi (la Direction de l’aviation civile  reconnaît d’ailleurs ce point) pour un coût bien inférieur à celui de Notre Dame des Landes (chiffres à l’appui).

Les nuisances sonores ne progresseront pas et peuvent même être allégées (rapport d’un bureau d’études spécialisé, et comparaison avec d’autres aéroports européens). D’ailleurs, l’Airbus A 350 qui a fait des essais de remise de gaz la semaine passée au dessus de Nantes Atlantique a surpris tous les observateurs par sa discrétion.

L’urbanisation de l’île de Nantes ou de Rezé n’est  pas mise en péril,

Les 1900 emplois actuels de Nantes-Atlantique peuvent et doivent rester au Sud-Loire.

Nous rappelons que la DGAC est un service de l’État qui est juge et partie dans le dossier. Tout est fait pour justifier le transfert, même au prix de contre-vérités. Il n’y a aucune neutralité, aucune  objectivité comme on voudrait nous le faire croire. La DGAC a d’ailleurs montré ses failles, en se trompant  lourdement sur ses prévisions de mouvements d’avions pour 2012 lors de l’élaboration du Plan d’Exposition au Bruit en 2004…


Nous demandons solennellement une expertise INDEPENDANTE, judiciaire s’il le faut. Et nous poursuivrons nos explications à la population à qui l’on veut décidément faire prendre des vessies pour des lanternes…

Premiers signataires :, Gilles Buisson, Joel Castex, Adeline Cheriff,  Alain Forest, Vincent  Egron,  Catherine Esnée,  Emmanuelle Janvier, Janine Planer, Françoise Verchère (Bouguenais), Katel Andromaque, Emile Robert, Didier Quéraud (Rezé) , Alain Moinard, René Olivier, Isabelle Ryo, Tifenn Thiébaud (la Montagne), Patrick Allain ( Les Sorinières), Mahel Coppey ( Le Pellerin), Pierre Gressant ( Saint-Jean de Boiseau).

Lien vers l'analyse comparée des études DGAC /CéDpa 

1 - Vendredi 13 décembre à 18h30 précises à la salle Cassiopée de Notre Dame des Landes : réunion d'information du CéDpa  :
 le groupe de travail sur le PEB et le réaménagement de Nantes Atlantique présentera ses travaux
2 - Vendredi 13 décembre à 20h  salle Cassiopée de Notre Dame des Landes : Les Naturalistes en lutte invitent les élu-e-s du CéDpa (et la coordination des opposants dont le CéDpa fait partie) à une réunion d'information sur leurs récents travaux http://naturalistesenlutte.overblog.com/
Nous comptons sur vous pour cette grande et longue soirée d'informations à partager !

mardi 3 décembre 2013

Travail du dimanche : de nouvelles régressions sociales

On se croirait revenu au « bon temps » de Sarkozy où il suffisait que le patronat de la grande distribution et du commerce dise pour que le gouvernement fasse. Les magasins Bricorama de la région parisienne ont transgressé la loi... le gouvernement change la loi. Mais lorsque des millions de salariés protestent contre les réformes des retraites... rien ne se passe, aucun gouvernement ne les entend réellement...
Et aujourd’hui comme hier, les patrons peuvent se féliciter du résultat et remercier le gouvernement pendant que les salariés savent que leurs conditions de travail et de vie vont encore se dégrader.
Double discours
Le discours que l'on entend du côté gouvernemental est d'une hypocrisie à laquelle hélas nous sommes habitués... Côté face, Jean-Marc Ayrault affirme qu'il n'y aura pas de remise en cause de la règle du repos dominical, mais côté pile il dit partager les orientations du rapport Bailly qui propose d'autoriser les ouvertures dominicales 12 dimanches (un par mois) au lieu de 5... dont 7 à la discrétion des entreprises... Autrement dit, une réaffirmation de principe et des mesures pratiques totalement contradictoires...
Et la porte ouverte à la banalisation et la généralisation demain du travail du dimanche !
Nouvelle brèche
C'est une brèche élargie dans l'égalité de traitement des salarié-e-s. Car ne nous y trompons pas, les prétendus critères de volontariat ne sont qu'un leurre ? En réalité le volontariat ne peut exister puisque que le contrat de travail subordonne le salarié au parton. C'est l'employeur qui demande au salarié de travailler le dimanche et non le contraire ! Compte-tenu du nombre de chômeurs, de la faiblesse des salaires, de la précarité de nombreux emplois (temps partiels subis, CDD...) dans le commerce, combien de salarié-e-s ont réellement le choix devant les demandes de leur patron ?
La redéfinition des périmètres de consommation exceptionnel (PUCE) et des zones touristiques est peut-être nécessaire, mais elles ne doit pas être l'occasion d'une nouvelle dégradation des conditions de travail des salariés et créer de nouvelles inégalités entre eux, notamment dans les entreprises de moins de 10 salariés.
Augmenter les salaires
La solution n'est pas de travailler le dimanche, mais d'augmenter les salaires.
Le travail du dimanche doit rester exceptionnel dans des secteurs de services publics comme la santé, la sécurité, les transports... où il correspond à une réelle nécessité. Il ne doit pas être l'occasion d'ajouter encore de la concurrence à la concurrence au profit des grandes enseignes qui veulent s'arracher encore plus de « parts de marché » et des consommateurs.
Contrairement à ce que veut faire croire la publicité, principalement celle des grandes enseignes commerciales, consommer n'est ni le bonheur, ni une fin en soi !

Le dimanche comme jour de repos, est issu d'une longue lutte syndicale. Il doit rester ce temps de repos commun qui permet le maintien et le développement du « vivre ensemble », des activités sociales, familiales, culturelles, sportives partagées nombreuses et dynamiques.