jeudi 7 mai 2020

 Humeur !!!


Dois-je avoir honte de trouver cette période confortable ? 

Non !!!

Adulte diagnostiqué atypique (THPI  autrement appelé zèbre), hypersensible des cinq sens, je trouve ce calme et cette lenteur bienfaisants. 

Je crains la turpitude et la trépidation qui s'annoncent comme la folie et l'accélération du monde d'avant. 

Je n'ai pas la béatitude d'un soubresaut, d'une prise de conscience soudaine de mes contemporains se disant "on arrête tout pour réfléchir à ce que nous voulons". 

Vouloir savoir la valeur de nos vies devrait nous ramener à l'humilité de ce que nous sommes : un passage éphémère, un néant d'avant notre naissance qui finira par nous absorber de nouveau. 

Beaucoup se gaussaient d'une jeunesse revendicative d'un autre avenir pour la planète, d'une jeunesse  réalisant cette fuite en avant mortifère. 

De philosophes cacochymes en politicards pédophiles vieillissants aux idées vieillissantes, tous allaient de leur diatribe.

 Puis avec ce virus, la bêtise se fît effet secondaire.  

Et pourtant, maintenant tout revient en une sinistre réalité mortelle.

Infantilisation massive de la population,  lois imbéciles et police dévoyée sans scrupule. 

Panem et circenses comme pilier et puis le pain manquât pour ici et là mais pas les matraques pendant que d'autres engrangeaient bénéfices indécents. 

Les dames patronnesses  nous renvoyèrent, moyenâgeusement, à l'aumône.

Les épiciers d'aujourd'hui, translation temporelle du marché noir d'hier, gonflèrent leurs chiffres avec avidité.

Est-ce que cet état de fait, fait de l'état lui même, a amené une réflexion collective ? 

De quoi le futur sera-t-il ? 

Fuite en avant de la fourmilière pour des reines et rois d'opérette ou rassemblements par quartiers, villages, lieu-dit pour penser de nouvelles vies solidaires et plus sobres ? 

Remplacement d'une oligarchie par une autre "bien pensante pour notre bien à penser/panser"  ? 

Nul n'a de réponse à ce jour, mais n'oublions pas que s'il y eut des bourreaux pour nous laisser crever par faute de moyens, ils sont toujours vivaces près à tirer dans la foule pour garder leurs prébendes, leurs paradis fiscaux, leurs privilèges tirés à la sueur de nos fronts.  

Que ce calme fût décidément bien confortable avant la tempête qui, quelle que soit son sens, arrive.


Un peu comme si ce confort et cette peur si sourde annonçait ce cri primal.

lundi 10 février 2020

Quand la parole ne correspond pas aux actes ou les Diafoirus en quête d'un destin municipal.

Qu'il est intéressant de voir cette course effrénée à l'investiture suprême de timonier municipal.

Ici et là fleurissent listes et groupements, partout on vante le citoyen, on le caresse dans le sens du poil républicain, qu'il est beau ce "vulgus pecus" que l'on renverra dans son panier une fois l'élection passée.

A Saint-Nazaire, charmante ville au passé ouvrier, la dispute est là sur la place publique dans une guerre fratricide et factice dans laquelle le PS entend tout mettre en place pour conserver son bien, la mairie et aux diables les gueux, seul compte l'apparence, les programmes servant de paravent pudique sur un système qu'in-fine il faudra maintenir. Le château doit rester le château et que cela soit prince ou princesse, peu importe, les pauvres hères doivent en rester à la porte, chacun à sa place et les prébendes seront bien gardées.

Les oppositions, dans ce marécage, ne sont que masques grotesques ne cherchant là qu'une chose, le pouvoir pour récupérer le gâteau.

Il y a bien des différences, des nuances, mais à y regarder de plus près figure partout un mépris qui se refuse à se dire envers une grande partie de la population qu'il convient de maintenir docile, comme le faisaient en leur temps les dames patronnesses avec leurs pauvres. Nous ne sommes pas ici pour remettre en question la société que diable, l'ordre des choses, qu'il soit divin ou sociétal, est si naturel que seuls les élus savent montrer la voie à l'extase d'une hiérarchie bien ordonnée.

La majorité municipale présente trois listes dans la confusion la plus totale, se sert volontiers, en dehors des lois, en vigueur du matériel municipal avec publication sur papier glacé dans le dernier magazine de février 2020 alors que cela lui est interdit depuis octobre2019 (cf code électoral), laissant même ses oppositions, y compris les plus nauséeuses s'exprimer.

Une lente dérive

Si au départ la liste d'union de la gauche s'est attachée à faire un programme de gauche, au fil des ans une dérive autoritaire et droitière s'est faite jour. Musellement des associations, autoritarisme exacerbé, insultes des opposants, flou sur les décisions et les dépenses publiques avec la création de structures opaques, racialisation de la ville avec une politique HLM insidieusement raciste, refus de toute ouverture pour une véritable démocratie d'intervention citoyenne.

On pourrait encore parler des copinages malsains où les entreprises du BTP changent selon la direction municipale, des SCI dont on parle au PS dans les couloirs feutrés, des relations ambigües avec la presse qui se refuse à toute enquête et prend toujours fait et cause pour la main qui tient le manche du marteau. 

À cela il faut ajouter les silences complices des alliés d'opérette.

C’est le PCF qui accepte un budget qui prévoit le non remplacement d'une partie des agents partant en retraite et dans le même temps distribue des tracts pour fustiger la politique du gouvernement qui fait de même, tout cela pour quelques subsides, cela s'appelle vendre son âme. Comment être ensuite crédible. Les mêmes qui viennent au secours de la municipalité pour contrer "Label Gauche" (CM du 24 juin 2011 délibération 31) qui se refuse à voter pour une usine de peinture à Méan Penhoët au motif qu'il n'y aucune étude ou information sur l'innocuité des produits utilisés pour les populations environnantes. Ces mêmes se félicitent plusieurs années après de la création d'une commission d'études sur les dangers que présente cette usine. Quelle lâcheté !!! 

Les verts qui n'ont que la couleur mais dont l'écologie ne semble être juste la façade d'un ripolinage  capitaliste. Qu'ont-ils dit ou fait par rapport à la raffinerie de Donges ?  Les 7 tonnes de toluène déversées dans l'air par année ne semblent pas les émouvoir ni d'ailleurs pour ce qui est du dioxide de souffre ou de l'hydrogène sulfuré, comme le Chrome VI par Airbus, comme ils ne voyaient rien à redire sur les antennes 4G. Il a fallu, à l'époque, des collectifs citoyens pour limiter la casse. Quelle hypocrisie.

Tout ce beau monde qui se réclame démocrate a voté la censure et le vol de la parole de 18% de la population en conseil municipal le 23 septembre 2011 à l'encontre de Label Gauche..... Tous sont là aujourd'hui pour nous parler de manière hautaine de la démocratie et de la citoyenneté. L'hymen démocratique ne se reconstruit pas si facilement.....

Garder le château coûte que coûte.

Devant la grogne qui se fait jour, il faut sauver le soldat PS.

Encore une fois a été mis à contribution un service et du personnel municipal par Samzun. 
On crée une pseudo association et on utilise l'ADDRN pour alimenter une soi-disant réflexion citoyenne.
Il faut noter ici que cette opération ADDRN avait déjà bien marché en 2014 afin d'étouffer une alternative citoyenne, le PCF y avait d'ailleurs pris une part assez active. L'astuce avait concerné le responsable de l'ADDRN, il a eu un super poste ensuite ailleurs, afin qu'il monte un contre-feu. Il fût indemnisé pour ce faire dans le cadre d'une rupture conventionnelle de son contrat de travail, le bras droit de Samzun avait eu lui aussi le même traitement de faveur. Aux frais du contribuable, la campagne du PS fût un succès et l'opposition de gauche dévastée avec une aide bienvenue d'anciens PS et PSU aigris et d'un NPA et un PG opportunistes. Il ne fallait pas comme il ne faut toujours pas d'intervention active des citoyens dans ce qui les concerne au premier plan.

En 2020, devant la grogne réelle dans la ville, associations lassées, nombreux collectifs de quartier en colère, lassitude devant la surdité des élus et surtout leur suffisance et leur mépris, il a fallu trouver une solution évitant la perte de la mairie par le PS.

Comme en 2014, il a fallu trouver vite et très vite des solutions de rechange, investir tous azimuts.
Samzun a fait sa liste avec des PC (se revendiquant comme tels) des associatifs des écolos etc... Benize nous a fait du vent citoyen muselé par le PS, des anciens PS et le PCF (il y aura in fine une fusion avec les bobos écolos), bref la même qu'en 2014 pour éviter à tout prix une émancipation citoyenne. Comme la FI, bloquée par des anciens PS et PSU, n'avait jamais eu le courage d'investir les quartiers populaires, le jeu était facile et arriver à ses fins une certitude.

La tentative de la passe de trois avec Violaine Lucas qui revendiquait la tête de liste chez les écolos.
Cela ne sera que partie remise un accord étant déjà prévu pour une fusion des listes Benize et Hameau pour le second tour;

Citoyen et pas politicien on vous dit !!

Peut-on faire abstraction du contexte politique et social ?

Nous vivons une séquence inédite de l'histoire notamment liée aux conséquences de l'anthropocène.

Une jeunesse qui voit son avenir mortifère, une déliquescence sociale liée à un capitalisme qui veut sauver sa peau quel qu'en soit le prix pour les individus en criant "malheur aux vaincus", Macron, Trump et compagnie en étant le doigt d'honneur.

Ces frictions attisées avec toutes les tentatives de divisions des individus ayant pourtant des intérêts convergents n'a pas eu, à ce jour, les effets escomptés. 

Depuis les luttes contre la loi travail et l'émergence de "nuit debout", on a pu observer des changements dans la contestation sociale et politique, les gilets jaunes y ont apporté une nouvelle dimension distanciée des structures politiques et syndicales et surtout émancipatrice d'un langage et d'une visibilité qui n'avaient plus leurs places dans le débat public. Il s'agissait d'une réappropriation citoyenne. Balbutiante au début, cette contestation a su s'émanciper de ceux qui voulaient la récupérer comme s'affranchir des sectarismes divers qui ont tenté de la noyauter.

Nous voyons aussi dans la contestation de la loi retraite une dimension inédite surgir faisant fi des habituels défilés syndicaux et montrant une nouvelle dimension dans l'expression comme dans la revendication.

En effet, ici ou là c’est la désobéissance qui se fait jour, le refus de la soumission à une autorité illégitime avec la gestuelle de l'outil de travail déposé aux pieds d'illusoires hobereaux infatués du seul pouvoir de commandement qui ne vaut rien le jour de la rébellion.

Cette geste renvoie aussi au questionnement du travail, de son véritable apport à la société et de sa reconnaissance comme à l'absurdité de son organisation.

Toutes castes confondues c’est une véritable remise en question et quelles que soient les propositions de changement elles ne pourront pas venir de groupes essentiellement militants comme par le passé. On le voit, à petites touches, la rue veut prendre le pouvoir et le fait, inédit depuis des décennies, de chansons pour ces occasions ramène à la tradition révolutionnaire, la geste et la chanson comme piliers symboliques.

C'est aussi la raison d'une violence policière accrue, seul et dernier rempart avant la déliquescence programmée.

Les signes avant coureurs étaient pourtant bien là avec des records d'abstention aux élections. Un mépris ouvert, affiché revendiqué par les tenants des différents pouvoirs, y compris municipaux, ne laissant comme expression que les miettes au bas peuple et cela de gauche comme de droite, à Paris comme à Saint-Nazaire.

A force de prendre ses contemporains pour des cons, des incultes, des dangers, des menaces, à un moment ou un autre ils vous le rendent.

Que n’avons nous pas entendu qu'il fallait de la pédagogie pour expliquer que les "élus" ne faisaient que pour l'intérêt général et qu'eux connaissaient leur job car c’est un métier, sacerdotal faudrait-il ajouter.

Il est vrai que dès l'école c'est la soumission qui doit se faire jour pas la curiosité pour apprendre.

C'est dans ce contexte alors que fleurissent depuis quelques temps des expériences autogérées de maisons, de groupes d'échanges dans la droite ligne des tâtonnements des diverses ZAD dont la plus connue fût celle de Notre Dame des Landes, qu'interviennent les élections municipales.

Ils n'ont rien compris !!

Nos grands prétendants à la timonerie nazairienne ont tous vanté les mérites d'une nouvelle politique avec le citoyen au centre.

Encore que là faut pas déconner.

Aucun ne propose une véritable démocratie directe, aucun.

Tirage au sort pour des conseils de quartier, exsangues de paroles et de décisions, comme seule concession, des fois que l'on ne pourrait pas maîtriser.

Tous se disent à l'écoute et représentatifs de tous les nazairiens, si l'on regarde les secteurs géographiques et les origines des candidats toutes listes confondues, Saint-Nazaire est une ville qui n'a que des CSP moyen à CSP+ mais vraiment pas beaucoup de CSP- alors qu'il s'agit d'une des communes les plus pauvres du département.  La majeure partie des candidats habite des zones pavillonnaires ou en immeubles de copropriétés, peu sont en HLM.  Des quartiers entiers ne sont pas représentés, ainsi la moitié de la ville est rayée de la possibilité d'une investiture. On pourrait se dire que ce n’est pas grave dès lors que sera prévue une ouverture par le biais d'une véritable démocratie ouverte à tous. Aucune liste ne l'envisage et lorsqu’il est évoqué une maison du peuple autogérée cela sera pour le centre ville.

Les différents programmes abordent l'écologie mais aucun ne prend la mesure sociale de l'écologie, rien sur des organisations écologiques par quartiers, rien sur une vision différente en autogestion par régie municipale de l'énergie ou à la marge et non détaillée, le capitalisme vert a de beaux jours devant lui, rien sur les gabegies industrielles sur le bassin nazairien dans l'utilisation de l'eau, quand le transport est évoqué seule la gratuité est envisagée  sans y adjoindre une gestion écologique des transports en commun ni une appropriation collective de l'énergie nécessaire.

Tous disent on va continuer avec cette industrialisation imbécile en ayant en point de mire une économie qui assassine, quelques uns à la marge disent on a un savoir faire et on va l'orienter pour autre chose. Comment, alors qu'ils n'ont aucun pouvoir devant le capital sauf à créer des synergies et des solidarités ici et là pour construire autre chose différemment.

Le pire est à venir, pas un ne propose une vision différente de la ville, pas un ne propose une harmonisation des loyers HLM pour un véritable brassage de la population, la mixité dans les paroles mais pas dans les actes.  Plus cruel, à un élu actuel et candidat avec qui il est évoqué des maisons du peuple autogérées par quartier il est répondu "surtout pas, cela serait permettre aux salafistes de se regrouper", est-ce que le racisme de gauche est à visage humain ? Tout comme une liste  dite de gauche revendiquait en réunion la notion de "radicalisation" en parlant de "quartiers". (Nous supposons qu'il s'agissait "d"intégrisme catholique" en centre ville.....)

Tous les programmes sont infantilisants, il n'est que prendre le prisme de leurs visions du handicap, cela va de la promenade en vélo pousse pousse dédiés, aux revendications sur l'enseignement ou le sport. Pour aucune liste la culture n'est envisagée pour les handicapés entre autre, on reste dans l'infantilisation et le validisme.

Pour info :
Le capacitisme1 ou validisme est une forme de discrimination, de préjugé ou de traitement défavorable contre les personnes vivant un handicap (paraplégie, tétraplégie, amputation, malformation mais aussi dyspraxie, schizophrénie, autisme, etc). Le système de valeurs capacitiste, fortement influencé par le domaine de la médecine, place la personne capable, sans handicap, comme la norme sociale. Les personnes non conformes à cette norme doivent, ou tenter de s'y conformer, ou se trouver en une situation inférieure, moralement et matériellement, aux personnes valides.
Dans ce système de valeurs et de pouvoir, le handicap est ainsi perçu comme une erreur, un manque ou un échec et non comme une conséquence des événements de la vie ou de la diversité au sein de l'humanité2. La Convention relative aux droits des personnes handicapées définit l'absence d'accommodement raisonnable en faveur de personnes non valides comme une discrimination fondée sur le handicap3. (source wikipedia)

Pas une seule liste ne propose d'intégrer le réseau français des villes santé de l'OMS. Pour information le plan 2020-2030 est là http://www.villes-sante.com/wp-content/uploads/strategie-2020-2030.pdf

Par contre toutes fustigent le bas peuple en mentionnant les addictions (l'alcoolisme des pauvres aux accents fin XIXeme), pour ne pas froisser les industriels empoisonneurs.


Il est aussi symptomatique de voir que dans cette exclusion de fait et donc dans un entre-soi de bonnes compagnies certaines propositions de bon sens ne figurent pas quand d'autres saugrenues s'opposent entre elles sur le fond.

Ainsi toutes vont parler de la place du vélo mais aucune des déplacements piétons qui sont pourtant une galère continuelle dans la ville. Personne n'ose envisager une limitation drastique de la voiture afin d'inciter à l'utilisation des transports collectifs.

On vous vantera les prises électriques pour des véhicules électriques dont toutes les études montrent qu'ils sont sur leur durée de vie plus polluants qu'un diésel, mais pire on est prêt à financer ces prises pour les opérateurs privés de l'énergie alors que dans le même temps on constate les dérives des PPP (Partenariat public privé). Les deux étant la même face d'une même philosophie, le public paye et le privé s'engraisse.

Aucune liste ne propose de casser la charte associative liberticide que les associations sont contraintes de signer faute de quoi elles sont vouées aux gémonies.

Aucune liste n'évoque la montée des eaux qui sous 10 à 30 ans va lourdement impacter la place du commando, le skate park et Villès, et lorsque le problème est abordé, la réponse est : digues, urbanisation différente, mais personne n'évoque l'industrie et la nécessaire et urgente décroissance.

Aucune liste ne mentionne les dégâts à terme d'une extension futile du port de Nantes Saint-Nazaire, comme si il fallait rajouter encore quelques centimètres à la montée des eaux.

Toutes parlent de la sécurité mais aucune n'évoque l'angle sociétal ni l'organisation géographique de la ville comme coresponsable de cet état de fait et donc personne ne propose d'outils de remédiation faisant appel aux intelligences collectives. Pour toutes ces listes l'intelligence ne peut pas être collective, là est leur mépris, elle ne peut être que dans leurs mains.

Aucun ne propose un audit des années passées.

Aucun ne propose de clarifier réellement la situation des diverses agences obscures montées sous les différents mandats qui ont fait de l'utilisation des finances municipales un sac de nœuds bien opaque.

Personne ne propose un audit sur le réel coût, par entêtement, de l'entretien de la base sous marine.

Aucun ne propose un audit sur les différents appels d'offres à projet dont il est clair qu'il ne s'agissait pour beaucoup que de copinages voire dans certains cas de vols de projets pour quelques amis.

 Un langage et des mots vides, des pensées qui n'assument pas.

Enfin si l'on regarde le langage des uns et des autres quelle pauvreté d'esprit, quelle inculture crasse et quel mépris envers les électeurs.

Tous nous proposent du neuf et s'avilissent dans des discours pompeux issus du management de la startup politique néolibérale ....

Il n'y a plus de programmes mais des projets, c’est vrai un programme on doit s'y tenir, un projet ça peut subir tant et tant de modifications.

A un moment il faut faire en ayant le courage de ses propos.

Il est vain de vouloir croire faire du neuf en restant dépendant de pensées rattachées à un monde archaïque.

Écoutons les, lisons les et contemplons ce chant de ruine syntaxique.

Le dictionnaire nous dit à propos de la démocratie :  "Régime politique, système de gouvernement dans lequel le peuple exerce la souveraineté, le pouvoir.".  Alors pourquoi les uns et les autres invoquent-ils la démocratie participative. A moins d'en faire un pléonasme ou de reconnaitre implicitement que le peuple n'exerce pas le pouvoir. LA simple démocratie voudrait la participation permanente de tous. 

Il y a peu Samzun, dans un article de presse, vomissait la décroissance dans une vision archaïque sans se rendre compte que l’archaïsme est sa vision du monde. La modernité selon lui et la plupart des listes résidant dans la poursuite d'industries inutiles. L'esclavagisme moderne qu'ils osent appeler travail, sans en savoir la réelle signification dans l'apport à un réel épanouissement de tous,  étant le totem de leurs paroles creuses : "c'est bien pour l'emploi".  

A un moment où ici nous n'avons plus que deux saisons, la saison des pluies et la saison sèche, où la montée des eaux se fait menaçante, tous vantent le pire du capitalisme avec le fric pour le fric et le profit avant tout sans même se rendre compte de l'ineptie de leurs propos.

L'exemple frappant en étant les commandes de paquebots de croisières auprès des chantiers navals.
Posons la question globale du navire de croisière et de son périple de sa conception à ses premiers voyages.
Tout d'abord le financement, public comme il se doit par l'intermédiaire de l'état français et de sa banque dédiée, l'armateur remboursera sur les profits à venir. Au public les risques aux actionnaires privés les dividendes. Ensuite, pour une plus-value maximale, faire construire le bateau par une armée de sous traitants et de sous-traitants de sous-traitants employant moult travailleurs détachés non contrôlables ou si peu contrôlés, sans droits et corvéables à merci. Une fois cela fait, embaucher des petites mains exotiques sans droits du travail pour être la population laborieuse de la ville flottante et proposer des croisières dont le seul but sera de vendre spectacles kitchs, jeux d'argents, produits de luxe, alcools et cigarettes dans les eaux internationales, là où est le rêve de tout capitaliste qui se respecte "sans taxes" (duty free). Ces bateaux sont le fleurons d'un monde exécrable, celui responsable pour le profit à tout crin du déclin de l'espèce humaine, pour qui l’accaparement des richesses par une poignée d'individus est la seule finalité.

Comment peut-on être responsable lorsque l'on vante ce seul modèle ?