jeudi 7 novembre 2013

Lien sur l'étude ADEME concernant la gratuité des transports urbains

L'intégralité du rapport est à cette adresse



PREDIT 3 / ADEME
La gratuité totale des transports collectifs urbains : effets sur la clientè
le et intérêts (rapport final)
ADETEC
janvier 2007
SYNTHÈSE
PROBLÉMATIQUE
La présente étude a pour objectif de déterminer les effets sur la fréquentation de la gratuité totale par rapport à d’autres mesures telles que la mise en place de tarifs très attractifs, l’augmentation de l’offre ou l’amélioration de la vitesse commerciale. Au delà des effets sur la fréquentation des transports collectifs urbains, sont analysés les effets en terme de reports modaux.
MÉTHODOLOGIE
L’étude a porté principalement sur les agglomérations de 50 000 à 100 000 habitants, qui forment la classe médiane des PTU et qui comptent en leur sein le plus grand réseau totalement gratuit (Châteauroux).
La démarche s’est articulée en 5 phases

Analyse des principaux indicateurs en 2004 des réseaux de 50 000 à 100 000 habitants.

Analyse sur la période 1995-2004 pour 13 réseaux ayant une bonne fréquentation.

Approfondissement pour 6 réseaux : Arras, Châteauroux, Cherbourg, Creil, Laval et la Roche/Yon.

Étude de la gratuité totale à Châteauroux et de ses impacts.

Conclusion.
PRINCIPAUX RÉSULTATS
La gratuité totale dope la fréquentation d’un réseau. A Châteauroux, celle-ci a été doublée. Cette hausse résulte pour plus de la moitié de reports modaux depuis l’automobile.

La gratuité constitue cependant un facteur d’attractivité des transports urbains parmi d’autres, auxquels elle ne peut se substituer (amélioration des fréquences, etc.).

En outre, comme toutes les autres mesures en faveur des transports urbains, elle ne peut à elle seule tenir lieu de politique des déplacements et doit, pour toucher significativement les non captifs, s’accompagner de contraintes sur l’automobile (circulation et stationnement) et d’un urbanisme cohérent.

On peut préférer à la gratuité totale la mise en place d’une grille tarifaire très attractive pouvant inclure la gratuité pour certains publics, notamment les personnes à bas revenus. Cette solution a, entre autres, l’avantage de laisser une marge de manœuvre financière pour améliorer l’offre.

On peut se poser la question de la légitimité de faire payer l’usage des transports collectifs, alors que les coûts des autres modes de déplacement sont, pour l’essentiel, pris en charge par la collectivité (et donc par l’impôt) et peu ou pas par les usagers de ces modes.

Enfin, rendre les transports publics financièrement plus attractifs passe également par une information sur les coûts réels de la voiture et par une hausse de ces coûts (carburant, stationnement, péage urbain...)

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