Dans le dernier bulletin
municipal le parti socialiste sous la plume de son président de
groupe Christophe COTTA, (par ailleurs ancien assistant parlementaire de la
députée socialiste Marie-Odile BOUILLE ) fait un éloge appuyé de
la vie associative et de son apport à la vie locale dans un article
intitulé «les Associations, acteurs du vivre ensemble et de la
démocratie».
Cependant nous ne pouvons
que nous interroger lorsque les associations sont valorisées comme
faire valoir à la
réforme contestée des rythmes scolaires. Certes des associations
ont «une vraie compétences et des savoirs faire et une plus
value dans le champ éducatif» mais pour autant doivent elles
participer au recul de l'école de la république tel qu'il est
organisé par la réforme PEILLON? Le fait de les voir« encore
plus nombreuses en Janvier 2014 à s'investir sur ce temps de
découverte et d’éveil» est il le signe de leur
dynamisme ou le résultat d'une commande d'une municipalité débordée
par une réforme qu'elle s'est empressée d'adopter ?
Que dire lorsque cette
participation semble s'inscrire au yeux du PS dans un «effort
d'accompagnement des structures associatives...poursuivi et adapté
en fonction des nouveaux enjeux».
Certes cette sollicitude
du pouvoir socialiste envers les associations ne date pas d'hier. De
nombreuses structures mises en place à partir du début des années
80 organisent la vie associative nazairienne. OMS ( Office municipale
des Sport ) OMAC ( Office Municipal des associations et de la
Culture) devenu depuis SNA (Saint-Nazaire association) OMJ ( office
municipal de la jeunesse) FMQ (Fédération des maisons de Quartier)
sont aujourd'hui encore des acteurs incontournables de
la vie nazairienne.
Longtemps présidées par des élu(e)s ces structures demeurent
aujourd'hui des outils de forme associative à la discrétion du
pouvoir politique municipal pour les secteurs d 'activité
quelles couvrent.
Ce mouvement loin de
s'inverser s'est au contraire considérablement renforcé par
l'adoption en 2010 d'une Charte Associative, qui sous couvert du
«respect et de l'indépendance des associations» cherche à
enfermer les associations dans carcan idéologique et dans un
véritable rapport de subordination au pouvoir municipal. Fort
heureusement la grande majorité des associations a refusé d'y
souscrire et de participer à cette structuration de la vie
associative nazairienne.
Face aux nouveaux enjeux
que sont la baisse du bénévolat, l'introduction de la concurrence
via
l'application des
directives européennes au milieu associatif (circulaire Fillon),
les restrictions budgétaires, nous avons plus que jamais besoin
d'une vie associative pleinement valorisée comme acteur majeur et
autonome de notre démocratie locale, ce qui passe par la fin de la
politique suivie depuis des décennies par la majorité municipale
sortante. Plus que jamais il importe de réaffirmer, dans les paroles
mais aussi dans les actes, l'importance du principe fondateur de la
démocratie qu'est la liberté d'association pleine et entière.
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