jeudi 7 novembre 2013

Faire de la vie associative un véritable acteur de la démocratie locale


Dans le dernier bulletin municipal le parti socialiste sous la plume de son président de groupe Christophe COTTA, (par ailleurs ancien assistant parlementaire de la députée socialiste Marie-Odile BOUILLE ) fait un éloge appuyé de la vie associative et de son apport à la vie locale dans un article intitulé «les Associations, acteurs du vivre ensemble et de la démocratie».
Cependant nous ne pouvons que nous interroger lorsque les associations sont valorisées comme
faire valoir à la réforme contestée des rythmes scolaires. Certes des associations ont «une vraie compétences et des savoirs faire et une plus value dans le champ éducatif» mais pour autant doivent elles participer au recul de l'école de la république tel qu'il est organisé par la réforme PEILLON? Le fait de les voir« encore plus nombreuses en Janvier 2014 à s'investir sur ce temps de découverte et d’éveil» est il le signe de leur dynamisme ou le résultat d'une commande d'une municipalité débordée par une réforme qu'elle s'est empressée d'adopter ?

Que dire lorsque cette participation semble s'inscrire au yeux du PS dans un «effort d'accompagnement des structures associatives...poursuivi et adapté en fonction des nouveaux enjeux».
Certes cette sollicitude du pouvoir socialiste envers les associations ne date pas d'hier. De nombreuses structures mises en place à partir du début des années 80 organisent la vie associative nazairienne. OMS ( Office municipale des Sport ) OMAC ( Office Municipal des associations et de la Culture) devenu depuis SNA (Saint-Nazaire association) OMJ ( office municipal de la jeunesse) FMQ (Fédération des maisons de Quartier) sont aujourd'hui encore des acteurs incontournables de
la vie nazairienne. Longtemps présidées par des élu(e)s ces structures demeurent aujourd'hui des outils de forme associative à la discrétion du pouvoir politique municipal pour les secteurs d 'activité quelles couvrent.
Ce mouvement loin de s'inverser s'est au contraire considérablement renforcé par l'adoption en 2010 d'une Charte Associative, qui sous couvert du «respect et de l'indépendance des associations» cherche à enfermer les associations dans carcan idéologique et dans un véritable rapport de subordination au pouvoir municipal. Fort heureusement la grande majorité des associations a refusé d'y souscrire et de participer à cette structuration de la vie associative nazairienne.

Face aux nouveaux enjeux que sont la baisse du bénévolat, l'introduction de la concurrence via
l'application des directives européennes au milieu associatif (circulaire Fillon), les restrictions budgétaires, nous avons plus que jamais besoin d'une vie associative pleinement valorisée comme acteur majeur et autonome de notre démocratie locale, ce qui passe par la fin de la politique suivie depuis des décennies par la majorité municipale sortante. Plus que jamais il importe de réaffirmer, dans les paroles mais aussi dans les actes, l'importance du principe fondateur de la démocratie qu'est la liberté d'association pleine et entière.

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