mardi 1 avril 2014

Et après !!!

Les élections passées, nous ne pouvons que déplorer l'absence d'une opposition citoyenne.
Il est vrai que ceux qui voulaient, à tout prix, et avec des méthodes plus que douteuses, s'accaparer les voix de feu "Label Gauche" en ont été pour leur frais.
Il ne suffit pas de se gausser d'une volonté citoyenne pour être crédible, encore faut-il être sur le terrain.
Il est d'ailleurs amusant de noter que nos "bourgeois citoyens" ont un avis féroce sur ce que doit être la question politique.
Un peu comme une recette de cuisine, il faut des ingrédients que l'on va chercher dans l'arrière cuisine et plus c'est rance mieux c'est.
Ce qu'il faut de prime d'abord, c'est une pensée unique, un refus du débat.
Ensuite un ou des boucs émissaires, et c’est une loi imprescriptible, que l'on jette à la vindicte du groupe avant que de ne la jeter en pâture à la face publique, car on est, dès lors que l'on est en désaccord avec le chef cuisinier, un dangereux ennemi intérieur, un casseur de fourneaux.
On fait mijoter à feu doux en restant bien dans son coin en mâchonnant et ruminant sur "l'enfer c'est les autres" avec un soupçon de paranoïa aiguë  pour pouvoir rester entre gens qui pensent absolument la même chose (l'absolu est la norme).
On se présente alors aux élections avec une pureté immaculée, sans oublier d'inviter des amis, adeptes eux aussi d'une vérité intérieure que rien ne doit venir troubler.
Fort de cet autisme politique, entre gens de bonne compagnie on se plait à penser qu'une adhésion massive à nos idées va venir submerger notre justesse idéologique.
Visionnaires nous sommes, le troupeau ne peut que suivre.

Si au lendemain du premier tour la recette n'a pas pris, il est inutile de la revoir, cela ne vient pas des ingrédients ou d'une quelconque erreur dans les cuisines, il ne peut s'agir que d'un épiphénomène extérieur, nous l'avons déjà clamé "l'enfer c'est les autres".
Alors, de nouveau comme une lancinante ritournelle, on cloue au pilori, ou voue aux gémonies, le fourbe, le traitre qu'on désigne immanquablement sous le vocable "ego surdimensionné", et même s'ils sont plusieurs on en prend qu'un, car pour nous un groupe c'est un chef qui pense et ses affidés.

Ainsi on peut dormir la conscience tranquille, content du travail effectué, fier d'avoir fait avancer la cause prolétarienne, d'avoir émancipé un peu les consciences, tel un père blanc dans des contrées lointaines où d'ailleurs on ne mettrait jamais les pieds, car "notre savoir est suffisant non ?".

Pour alternative citoyenne, point de cuisine, d'arrière cuisine, juste une envie d'être sur le terrain au quotidien, de construire patiemment, tranquillement en revendiquant le droit de ne pas être omniscient, de douter, d'écouter.

Les projets citoyens c'est ensemble que nous les construirons pas engoncés dans des certitudes.

jeudi 27 mars 2014

Après la pluie ?

Les trois candidats encore en lice parlent de leurs projets sur Ouest France du 26 mars 2014..
Que de niaiseries, de bêtises et surtout quel aveuglement à continuer ce qui ne marche pas.
Et vas-y que je "vente" (néologisme pour vanter la ville à vendre) l’attractivité de la ville....
Et tiens si on faisait quelque chose de citoyen pour créer du lien social disent Le Merrer et le FN. On tend l'oreille et effectivement on est pas déçu, il s'agit ni plus ni moins que de créer des milices citoyennes.
Alors Samzun pour ne pas faire pâle figure évoque un peu de vidéo surveillance.
Mais de tisser de nouvelles solidarités, non nenni aucun des trois.
De permettre les paroles de sortir, aux citoyens de se rencontrer ailleurs que dans des lieux de flicage ou de consommation, rien pas un mot, une ligne, juste un silence pesant.
Déjà les élections presque passées, on fait comme si de rien n'était et on continue, aux uns de gérer, aux autres de consommer en fermant leur gueule et en courbant l'échine.
Il y a ceux qui savent et puis les autres.
Sale temps pour la démocratie, la liberté, l'égalité et la fraternité.....

mardi 25 mars 2014

Notre analyse du scrutin sur Saint-Nazaire



En premier lieu il faut constater une forte abstention, chiffre qui devrait, à notre avis,  néanmoins baisser pour le deuxième tour.

Les listes qui se prétendaient citoyennes ont fait un flop retentissant, la principale raison en étant un refus d'ouverture.

Il convient aussi de souligner que ces listes se sont bornées à être dans le slogan et en dehors du terrain contrairement à 2008.

Pour ce qui concerne Libre gauche et Cie, c'est encore plus flagrant, quand le discours est de privilégier l'"expertise" (sic) des militants à la parole citoyenne, qu'il y a un refus de placer la "chose politique" dans le débat sans exclusive et sans sectarisme, qu'il n'y a que la contestation en programme et un grand vide pour tout ce qui concerne la construction d'une véritable alternative prenant en compte TOUTES les expressions et sensibilités, alors, à ce moment là il ne peut y avoir qu'un manque d'adhésion.

Le FN a profité de ce vide de cette absence de véritables propositions en avançant masqué tant est différent son  programme qui est encore plus de souffrance pour le peuple car d'une violence ultralibérale inouïe.

Tant qu'aucune alternative citoyenne, écologique, solidaire ne sera pas proposée, tant que le discours et les actes des uns et des autres marginaliseront encore et encore la majorité d'entre-nous au profit d'une oligarchie toujours plus arrogante, il faudra s'attendre à un accroissement de cet extrémisme mortifère.

Ceux qui se prétendent de gauche et qui se refusent de voir ici des résultats d'élections, là des jacqueries et des révoltes comme à Paris lors du titre du PSG ou lors des manifestations disparates des bonnets rouges, en continuant à répéter les mêmes politiques néo libérales, à promettre et ne jamais tenir sont complices.

Ceux qui pensent qu'il suffit de "jouer" à la politique d'un discours d'une gauche plus radicale sans investir, au jour le jour, le terrain, en restant dans des bocaux contestataires faits d'accumulation de sigles et de palabres, sont complices.

A ce jour, nous pensons que la construction d'une autre société, faite de solidarités, passe par une construction lente sur le terrain en ne se bornant pas à de la charité.

Il faut aider à la construction de ces nouvelles formes du vivre ensemble, c'est ce que nous voulions proposer et qu'ont voulu, à tout prix, bloquer les partis d'extrême gauche que sont le PG et le NPA avec la bienveillance de Libre gauche.

Avec tous ceux qui le voudront nous sommes prêts à travailler pour aider, ici à la création d'une coopérative, là  à un projet solidaire, sans exclusive, car c'est en bas,  à notre niveau qu'est le terreau d'une citoyenneté solidaire.

Saint-Nazaire le 25 Mars 2014

dimanche 9 mars 2014

Les partis m'a tuer !!!



Il n’y aura pas d’alternative citoyenne au bal des partis et des vanités lors du prochain scrutin municipal.

De conciliabules en trahison, de coups fourrés en marchandage de tapis les partis politiques et leurs affidés ont réussi à empêcher l’émergence d’une liste citoyenne capable de détrôner les tenants d’une gestion sociale-libérale de Saint-Nazaire. Ceux-là même qui se prétendent démocrates ont pris peur que leur slogans soient contredits dans le débat, peur d’avoir à construire en intégrant les critiques.

Sans illusion sur le résultat du scrutin municipal, sans attendre nous lançons un appel à tou.te.s les citoyennes et citoyens qui veulent s’impliquer avec nous sur des projets de terrain. Notre objectif est de faire vivre concrètement les valeurs de Solidarité Démocratie et Écologie et les propositions que nous avions collectivement formulés durant les 7 mois de campagne électorale. Bref continuer à s’impliquer dans la vie de la cité.

mardi 4 mars 2014

Père de famille ?

L'argent public est facile à dépenser, voir ces dernières années. Un maire ne doit il pas faire une gestion père de famille?

 Le terme "père de famille" nous parait assez désuet, nous préférerions le terme "utilisation responsable" et  c'est la moindre des choses.Nous n'oublions pas qu'il s'agit là de l'argent des citoyens. Lors  des derniers municipes, nous nous sommes aperçus que cette manne servait plutôt à réaliser des projets flattant l'égo de nos édiles. La démocratie c'est de réaliser ce que souhaitent les habitants et non ce que veulent  construire les technocrates des cabinets d'études grassement payés par nos impôts.  Puisque l'un des problèmes majeurs vient de tous ces cabinets extérieurs dont les rémunérations relativement élevées ne sont en rien, justifiées à nos yeux.

jeudi 27 février 2014

Carte du logement


Candidat ?

A quelques jours de la clôture des listes il nous manque encore quelques candidats.

Vous voulez prendre vos responsabilités et ne plus déléguer !

Vous êtes d'accord avec notre programme !

Vous pensez qu la citoyenneté ce n'est pas qu'être spectateur !

Contactez nous.

 

 

 

mercredi 26 février 2014

Que proposez vous pour l'emploi et le travail des jeunes à Saint-Nazaire ?

La question est surtout de savoir ce que nous ferons pour l'emploi en général.
Le premier axe est de revenir sur toutes les privations et les délégations de services publics. Car lorsque l'on dit DSP ou privatisation, c'est aussi accepter que des emplois soient sacrifiés au bénéfice des dividendes des actionnaires.
Ensuite en relocalisant l'emploi, en créant ou favorisant l'émergence de coopératives, en aidant les projets innovants et la jeunesse ne manque pas d'imagination.
Pour ce qui concerne plus particulièrement les jeunes, aider mieux à l'accès à la formation et en sortir de cette idéologie qui veut que ce sont les employeurs qui décident quelles sont les formations à financer.
Sur cette question, localement, encore faut-il une volonté politique qui torde le cou à la sacrosainte loi du marché, car les individus ne sont pas des marchandises sur un marché du travail. Accepter ce terme c'est accepter la loi du néo libéralisme qui veut une compétition sans merci entre les individus.
Donc aider autant que faire se peut les jeunes dans leurs projets, se former étant un projet de vie.
En finir avec les organismes bidons de formation qui sont plus là pour prendre l'argent public que pour proposer de véritables formations.
Faire un véritable audit sur le fonctionnement de la mission locale avec les usagers qui sont, à preuve du contraire, les premiers concernés, enfin à notre sens un peu plus que les employeurs.
Enfin pour terminer, il faut aussi reconnaitre les limites de l'intervention municipale sur le bassin d'emploi et aussi considérer que quand on veut éluder le problème on crée une commission et on laisse faire comme avant, nous, nous préférons une intervention citoyenne en toute transparence.

A propos des capitaux étrangers

A la question : Que proposez-vous pour soutenir les investissements étrangers ?
La réponse est rien.
Nous avons depuis longtemps dit que nous étions pour une relocalisation de l'économie.
Il est d'ailleurs étonnant que la question soit toujours dans le sens de favoriser le capital et jamais d'aider localement les initiatives coopératives et solidaires.
Notre choix ira donc vers l'emploi et non vers les actionnaires, vers la solidarité et non  vers l'exploitation.
Nous favoriserons équitablement toutes les initiatives qui permettront l'emploi en CDI dans des conditions décentes dans le cadre du donnant/donnant.
De même nous aiderons et accompagnerons tous les projets de recherche et de création d'entreprise à l'unique condition que la phase industrielle soit sur la commune et se fasse dans le cadre d'une coopérative locale d'intérêt collectif.
Il est plus que temps que cesse la formule du coût pour la collectivité et des gains pour les actionnaires privés.
Aux citoyens de prendre leurs destins en main.

Police municipale et caméras de surveillance

La police municipale ne résoudra rien comme la pose de caméra de surveillance.
Les constats qui sont faits dans la majorité des villes ayant opté pour la vidéosurveillance est que  les seuls bénéficiaires en sont les vendeurs de ce matériel.
D'autre part, cela n'a pour résultat que de changer la topographie des délits et non leur nombre tout en créant des zones où la délinquance se concentre avec en parallèle une plus grande difficulté pour les forces de police de l'endiguer.
De surcroit, il existe une police nationale dont les agents arrivent sur le terrain avec une formation  d'un an au minimum. De plus si une ville comme St Nazaire a des problèmes de délinquance, il est possible comme beaucoup de villes le font de demander des renforts mobiles comme La Baule l'été par exemple. Nous n'avons  jamais vu ce genre de renforts ici comme cela peut être aussi le cas à Lens !
La police municipale est le début de la "privatisation" de la sécurité ! Comme aux états unis où les "shérifs" sont aux ordres des politiques, avec toutes les dérives qui en découlent.

Nous préférons, a contrario, créer des emplois de médiateurs mais aussi favoriser l'emploi par une relocalisation des activités, par la fin des délégations de services publics, par la création d'activités dans tous les quartiers (commerces, régies par exemple).
C'est en combattant les causes que l'on combat la délinquance pas en ne jouant que sur la répression.

mardi 25 février 2014

Nos réponses au questionnaire de Natur'action

Questions aux candidats des élections municipales 2014

Navette fluviale
Le conseil général avait prévu, budgétisé, travaillé sur une liaison fluviale entre Saint-Nazaire (Petit-Maroc) et Mindin (Saint-Brévin). Ce projet a été subitement stoppé. Si vous êtes élus, acceptez-vous de relancer ce projet avec les partenaires que vous jugerez nécessaires permettant d'aboutir vers un transport doux entre les deux rives?

OUI, mais il faut que ces navettes soient gratuites. Sous forme de bacs comme à à Indre et au Pellerin. Ce type de transport est également l'occasion de faire l'éloge de la lenteur pour observer le paysage.

Bois de Porcé
Ce bois amputé, menacé par des projets urbains subit, depuis quelques années, des destructions importantes de sa richesse naturelle. Il présente en outre une biodiversité méconnue et incroyablement riche.  Si vous êtes élus, quelle sera votre position?

Cet espace remarquable, s'il doit être sanctuarisé, doit également permettre de mettre en valeur ce patrimoine végétal par la mise de place de sentiers de promenades et de balades pédagogiques.
On ne peut pas réduire la verdure de la ville à un bois. La végétalisation urbaine devrait passer par la plantation d'arbres fruitiers et de petits fruitiers dans les squares, voire d'un verger en ville au Parc paysager.

Forêt urbaine
Depuis quelques années, NATUR-ACTION a lancé l'idée d'une forêt urbaine à l'ouest du Bois-Joalland, derrière la cité sanitaire et qui pourrait avoir une superficie de 170 hectares. Cette forêt utile et bénéfique pour Saint-Nazaire serait une chance pour les générations futures de garder un poumon vert où de nombreuses initiatives pourraient voir le jour. Cette idée rencontre un succès grandissant auprès des Nazairiens mais aussi des habitants de la Carène et même au-delà (réseaux sociaux, pétitions...) Si vous êtes élus, êtes-vous prêts à démarrer ce projet?

Pourquoi sacrifier des terres agricoles dont nous avons besoin pour une agriculture locale ? Nous préférons soutenir l'installation de paysans et de maraîchers sur ces terres pour permettre une production à destination de nos cantines scolaires. Il s'agirait plutôt de boiser différemment et plus densément chacun des quartiers de la ville.

Vasière de Méan
. Cette vasière protégée au niveau national et européen contribue à l'équilibre de l'estuaire en matière d'hydrologie et de sédimentation. Or, cette vasière est menacée par un projet néfaste et destructeur du grand port de Nantes Saint-Nazaire.
Si vous êtes élus, quelle sera votre position?

Elus majoritaires nous stopperons tout ce qui est en notre pouvoir, sachant que hélas la municipalité a un pouvoir d'intervention limité. Le PLU sera révisé de manière à bloquer tout aménagement industriel. Ce patrimoine naturel est un écosystème unique que nulle mesure compensatoire ne saurait recréer (après la destruction des autres vasières pour l'aménagement des terminaux portuaires).
Si nous n'étions élus que dans l'opposition, nous déploierons toute l'énergie nécessaire pour éviter ce crime écologique dont les responsables auraient à répondre un jour devant une cour pénale internationale (bref dans le même panier que les promoteurs du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes qui veulent supprimer une zone humide unique). (Voir aussi notre position là)

La police dans les bus !!!!

Un protocole local de sécurisation a été signé entre la police, la gendarmerie et la STRAN nous rapporte la presse. Le but avoué étant d’augmenter la sécurité sur les lignes d’une part et surtout de réduire la fraude entrainant une perte de recette de l’ordre de 300 000 € par an.
Ce qui ne nous est pas dit c’est la nature de ce contrat, en effet  le ministère de l’intérieur facture ces prêts de personnels dans des fourchettes allant de 20 à 58 € de l’heure (source rapport IGA 2009). Quelle sera la facture par rapport au gain ?
Nous préconisons la gratuité  des transports publics (cf : nos dossiers sur ce site sur ces questions) ainsi que de meilleures dessertes, faire en sorte que les types de bus utilisés soient différents en fonction de la demande (donc des heures) afin de limiter les coûts de gestion. Prendre des mesures dissuasives pour l’utilisation de la voiture en ville permettant ainsi d’importantes économies de voirie et d’aides aux entretiens de façades.
Une véritable politique de services publiques, de solidarités, de vivre ensemble, de relocalisation des activités et de l’emploi est seule à même de faire baisser les incivilités. Recréons des régies d’entretien de quartier avec du personnel recruté sur place, implantons des commerces de proximité, ouvrons des maisons communes, ouvrons la vie au lieu de penser que seul le béton, c'est-à-dire le contenant résoudra le problème des contenus. Les habitants ne doivent pas être des variables d’ajustement statistiques juste bons à donner des blancs seings lors des élections.

dimanche 23 février 2014

Ah la base !!!!

La base sous-marine pose problème, alors que les travaux d’aménagement du LIFE ont couté 15 millions d’€, que 300 000 € viennent d’être engagés pour l’éclairage, que plus d’1 million d’€ sont partis pour Escal’atlantique, que l’entretien de ce cube de béton coûte annuellement 1 million d’€, Il faudrait encore aménager l’alvéole 12 pour 7 millions € ? Nous disons non et proposons de réhabiliter la salle J.Brel, de casser une partie de la base afin de donner de la visibilité sur le bassin, de transférer l’usine frigorifique pour faire de ce petit quartier un lieu de promenade végétalisé et de loisirs (restaurants, cafés etc.) et piétonnier. Il convient d’engager une concertation citoyenne pour que les deniers publics soient utilisés à bon escient pour le bien de tous.

samedi 22 février 2014

Question de démocratie

Nous proposons qu'un conseil municipal semestriel soit dédié aux questions et aux propositions des oppositions.

La critique et les sectarismes doivent céder le pas au véritable débat constructif.

Nos réponses au questionnaire de l'Association des Paralysés de France.





POUR UNE ÉDUCATION POUR TOUS : Des enfants en situation de handicap résident sur votre commune: que comptez-vous faire de plus pour les accueillir et les accompagner dans leurs scolarités et dans leurs écoles ?

Le pouvoir de la municipalité est limité en la matière. Pour ce qui concerne le personnel, le seul levier qui existe est ce qui concerne le personnel ATSEM en maternelle et le personnel du temps périscolaire. Par contre, un effort doit être fait pour permettre l’accueil de tous en aménageant les locaux pour y accueillir tous les enfants quel que soit leur handicap mais aussi faire en sorte que tous les parents en situation de handicap puissent participer à la vie scolaire.

POUR UNE ÉDUCATION POUR TOUS : Quelle politique et quels moyens comptez-vous mettre en œuvre afin de permettre à tous les enfants et jeunes en situation de handicap d’accéder – en fonction de leur âge – à la crèche, aux activités extra et périscolaires ?

En la matière il ne faut pas compartimenter la problématique, la notion de service public impose une égalité de traitement pour tous, à la collectivité de s’en donner les moyens et de permettre à tous de bénéficier des services de crèche, de l’accueil périscolaire, d’avoir un accès équitable au conservatoire municipal ou à l’école d’art plastique. Pour ce qui est du domaine associatif, il parait nécessaire de conditionner les subventions au strict respect de l’égalité d’accès pour tous et cela ne concerne pas que la notion d’handicap. La pratique sportive ne doit pas être limitée aux clubs handisports quand cela est possible. Les structures d’accueil se doivent d’être aménagée en conséquence en partenariat très étroit avec tous les usagers c’est d’ailleurs ce qui nous amène à proposer pour tous les services publics des collectifs d’usagers. Tout autant le personnel doit avoir, dans le cadre de la formation continue, une formation adaptée.

 POUR UN CADRE DE VIE ACCESSIBLE : Quelle politique et quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour respecter le délai de 2015 de mise en accessibilité du cadre bâti, de la voirie et des transports dépendant de la politique municipale?

Il y a tant à dire et à faire. La question du transport ne doit pas se limiter à des bus accessibles. Nous en voulons pour preuve ce qui s’est fait à Saint-Nazaire. Un des quartiers où réside la plus forte proportion de personnes à mobilité réduite avait il y a quelques années des arrêts de bus en bas des immeubles, enfin à des distances respectables. Une nouvelle ligne de bus, avec un haut rendement de service (c’est ainsi que le projet a été vendu), a vu le jour. Un nouveau tracé, une meilleure fréquence, des bus adaptés aux PMR. Mais, car il y a un mais, des arrêts éloignés, difficilement atteignables pour les PMR. Réponse des services concernés : « il existe des navettes dédiées », ce sont vérité des petites camionnettes pour fauteuil. Les PMR contactés ne veulent pas de ce type de transport, elles souhaitent pouvoir voyager avec tout le monde comme tout le monde. Il faut donc réfléchir à de vraies dessertes de la population de toute la population. Pour le bâti, il y a des anomalies comme ce gymnase ou un portillon empêche d’accéder à la rampe, si l’on veut passer par là il faut entrer demander au gardien d’ouvrir, quand on est seul on se pas comment faire, pourtant le bâtiment est dit aux normes… Il y a aussi cette salle de spectacle agrée PMR et sans places assises, ceci décrété par la même commission qui a homologué la salle accessible PMR. Il convient donc de tout remettre à plat avec les usagers, avec les personnes concernées. On ne peut pas savoir à la place de. Nous devons pouvoir vivre la ville ensemble, avoir l’accès à la culture, aux transports, aux services publics, aux activités sportives. 

POUR UN CADRE DE VIE ACCESSIBLE : Quelle politique et quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour permettre l’accès au logement des personnes en situation de handicap ? Quels programmes de logement ?

Il doit y avoir une intensification de construction de logements sociaux et notamment de logements à destination des personnes en situation de handicap. Il faut dans un premier temps recenser les besoins non satisfaits en la matière, ensuite aménager là où cela est possible et puis construire. Nous prévoyons aussi de remettre au goût du jour des régies publiques d'entretien dans les quartiers pour ce qui concerne l'habitat social public. De fait cela permettra une grande réactivité pour l'aménagement des appartements en fonction de chaque nature de handicap au lieu d'avoir des listes d'attentes longues et une incapacité à répondre aux demandes. Avec ce service, à terme économique, nous pourrons répondre aux demandes de tous les locataires valides ou non.

POUR UN CADRE DE VIE ACCESSIBLE : Que prévoyez-vous pour permettre aux personnes en situation de handicap de faire leurs achats quotidiens, d’aller dans les commerces de proximité en toute autonomie?

Nous avons déjà intégré de tout faire pour réimplanter des commerces de proximité dans tous les quartiers, c’est un premier pas, ensuite comme nous l’avons déjà écrit les aménagements de la ville doivent permettre à tous d’y circuler. 

POUR UN CADRE DE VIE ACCESSIBLE : Comment envisagez-vous de soutenir et de développer la commission communale d’accessibilité?

Elle doit réunir en premier lieu les usagers, c'est-à-dire ne pas se limiter aux associations, il faut donc faire plus que la loi, ensuite tous les interlocuteurs doivent être écoutés et entendus. Il ne s’agit pas de faire une commission pour dire qu’elle existe car  la loi l’impose mais elle doit, dans les faits, être suivie dans ses avis. Il faut donc lui permettre de se réunir très régulièrement, d’élargir son champs d’action puisque rien n’interdit de faire plus que la loi surtout en matière de démocratie et d’implication des citoyens.

POUR L’ÉGALITÉ DANS L’ACCÈS AUX TRANSPORTS : Quelle politique aurez-vous pour permettre aux personnes en perte d’autonomie (âge ou handicap) de votre commune de se déplacer librement ou d’accéder aux réseaux départementaux (Lila /SNCF)?

Notre programme prévoit la gratuité des transports urbains, encore faut-il que le maillage permette à tous d’avoir accès au transport. La réflexion doit porter de la même manière sur le réseau LILA. Pour ce qui concerne la gare, outre la difficulté d’accès aux quais, et même à la gare, il faut repenser le bâtiment. Autre problème, le déclassement de la gare par la SNCF qui fait qu’il est impossible pour une personne ne possédant pas de carte bancaire d’acheter un billet de bonne heure. La ville doit être accessible à tous, les services publics tout autant. La CARENE, se doit d’intervenir auprès du CG44 pour que l’égalité tarifaire pour tous soit la règle pour les transports LILA, quels que soient les usagers et quels que soient leurs lieux de résidences.

 
POUR UNE AMÉLIORATION DE L’ACCÈS A LA CULTURE, AUX SPORT ET AUX LOISIRS : Que mettez-vous en œuvre pour permettre aux personnes en situation de handicap de pratiquer les sports et les loisirs de votre commune ainsi qu’à l’accès aux événements culturels en tant que spectateurs et/ou acteurs ?

L’accès à la culture signifie une politique tarifaire permettant l’accès à tous d’une part. D’autre part les lieux de spectacles, les musées, les expositions se doivent d’être accessibles. Il faut pour cela adjoindre aux commissions ad ’hoc les usagers. Pour les activités sportives, il faut encourager l’intégration des personnes en situation de handicap dans les clubs sportifs, en aidant à la mixité quand cela est possible, en favorisant les sections handisport dans les clubs de « valides ».  Une attention particulière devra être apportée lors des subventions en fonction des efforts de chacun.

POUR UNE SOLIDARITÉ DE PROXIMITÉ : Vous êtes interpellé(e) par un(e) de vos concitoyens en situation de handicap sur des questions liées au logement, à l’emploi, à l’accès aux soins, aux aspects sociaux de sa situation. Quelles mesures et réponses pouvez-vous apporter pour orienter cette personne ?

La première chose à faire est de permettre à la personne de trouver un interlocuteur à proximité, un lieu où exprimer les doléances, les attentes. C’est bien pourquoi les maisons communes que nous prévoyons de développer dans tous les quartiers seront aussi lieu de rencontres entre les citoyens mais aussi avec des travailleurs sociaux, des professionnels de santé et des militants associatifs. La priorité est de ramener du lien, de la parole, de l’écoute de la sociabilité. Souvent la situation de handicap génère des handicaps économiques et sociaux, par des baisses importantes de revenus ainsi que par un isolement forcé. Il est alors primordial de casser ces verrous autant qu’une collectivité locale puisse le faire avec ses limites.

POUR UNE SOLIDARITÉ DE PROXIMITÉ : Comment compter vous inciter les entreprises de votre commune à respecter l’obligation d’emploi de 6 % et favoriser également l’emploi des personnes en situation de handicap dans la municipalité ?

La collectivité locale doit montrer l’exemple, elle doit donc être à l’image de sa population et ne recruter qu’en fonction de la compétence, car un emploi c’est l’adéquation d’un poste avec une compétence et rien d’autre. Il faut aussi en finir avec ces politiques qui ne font de l’embauche d’une personne en situation de handicap qu’un moyen pour obtenir une aide à l’emploi et une fois l’aide épuisée mettent un terme au contrat. En vertu de quelle règle un handicapé devrait-il revenir moins cher qu’un valide ? C’est une conception bien méprisante du handicap qu’ont les élus en gérant ainsi les ressources humaines. L’égalité est une de nos valeurs républicaines, appliquons là vraiment.
Pour ce qui est de l’obligation des entreprises sur le territoire, les élus locaux n’ont que peu de pouvoir, toutefois il existe un levier. Nous proposons que toute entreprise voulant répondre à un marché public soit respectueuse, a minima, des 6%. Si ce n’est pas le cas, elle ne pourra pas répondre à l’appel d’offre. Il faut savoir que si tous les marchés publics mentionnaient cette obligation, la règle des 6% serait mieux respectée.

POUR UNE SOLIDARITÉ DE PROXIMITÉ : Quelle politique mettrez-vous en œuvre sur les zones artisanales et d’activités ?

Nous sommes favorables à la relocalisation des activités, nous aiderons à la création de coopératives locales d’intérêt collectif (CLIC) dans lesquelles nous imposerons la diversité, toute la diversité de la population. Nous veillerons tout autant à l’implantation d’ESAT et les aiderons pour trouver des débouchés.

POUR LE LIEN SOCIAL ET LA PARTICIPATION CITOYENNE : Comment comptez-vous faciliter la dynamique de votre commune sur la participation des personnes en situation de handicap à celle-ci ?

Les maisons communes, les commissions d’usagers sont des pistes comme l’accès à la culture aux sports, les comités de quartier que nous nous proposons de créer seront ouverts à tous. L’égalité de traitement entre tous les citoyens doit être un axe majeur pour faire que chacun ait le même accès à la ville et à tout ce qu’elle a à offrir.

POUR LE LIEN SOCIAL ET LA PARTICIPATION CITOYENNE : Quelle politique d’aide et de soutien aux associations comptez-vous mettre en œuvre afin de réduire la fracture numérique ?

Pour nous la fracture numérique c’est savoir se servir d’un ordinateur et d’y avoir accès. Nous encouragerons toutes les initiatives d’échange de savoirs en ce sens. Nous sommes toutefois conscients que l’accès à l’internet n’est pas une fin en soi et que considérer que l’accès au monde numérique peut être piégeur car facteur d’isolement et de repli. C’et bien la raison pour laquelle nous privilégierons tout ce qui permet l’échange de proximité, le tissu social et solidaire de voisinage.

POUR LE LIEN SOCIAL ET LA PARTICIPATION CITOYENNE : Comment tiendrez-vous compte de la diversité sur votre commune ?

Comme nous l’avons déjà dit en faisant en sorte que chacun ait sa place dans une ville égalitaire et solidaire.

mercredi 19 février 2014

Vasière de Méan




Lorsqu’il est évoqué l’aménagement portuaire à l’emplacement de la vasière à Méan, il est souvent fortement insisté, de la part des partisans, sur les emplois qu’une telle opération créerait.
A contrario les opposants sont vertement décriés, pointés du doigt comme réactionnaires opposés à toute forme de progrès et de surcroit opposés à l’industrie.
Il serait peut-être temps de parler vrai, de dire les choses et d’avoir une analyse moins binaire et simpliste par simplification.
Il y a d’abord des critères objectifs de part et d’autre, la vasière de Méan est un lieu unique et remarquable de par sa flore et sa faune, Saint-Nazaire et ses industries subissent la crise et le manque d’emploi est criant comme dans tout le pays d’’ailleurs et nous assistons depuis de nombreuses années à une désindustrialisation grave dans tout l’hexagone.
Cette fuite des industries vers des pays à bas coût de main d’œuvre est la résultante d’un capitalisme qui broie les salariés dans le monde entier, là ce sont des salaires de misère, des enfants qui travaillent, ici ce sont les droits sociaux qui s’amenuisent.
Là où le salaire devait être un moyen pour le salarié de reconstituer sa force de travail et de pouvoir accéder à une vie meilleure nous assistons à un retour en arrière où la rémunération permet à peine de subsister ici comme là-bas.
Et cette déconstruction sociale planétaire se joue sur tous les territoires.
Ainsi, l’aménagement de la vasière de Méan, ce sont entre 35 et 50 emplois pérennes créés in situ selon les porteurs du projet.
Mais pour quoi faire ?
Pour décharger et manutentionner, gérer des containers.
S’agit-il d’un nouveau marché ou de containers qui arrivaient ailleurs auparavant ?
Si ce sont des containers qui arrivaient ailleurs où est le bénéfice en emploi ? Puisque l’on ne va que retirer des emplois dans un territoire pour les transférer ici.
Si ce sont des nouveaux containers, il y a fort à parier que leur contenu sera constitué de produits manufacturés dans des pays à bas coûts de main d’œuvre, produits jusqu’à présent fabriqués dans nos territoires, tout cela engendrant une concurrence malsaine.
Alors ceux qui veulent ce projet à Méan sont-ils vraiment pour l’industrie ici ?
D’autre part il est important d’anticiper la montée des eaux. Qu’en sera-t-il de la côte en 2100 ? (Cf http://www.iffo-rme.fr/Pays-de-la-Loire/ONERC.pdf)
Ne doit-on pas réfléchir à un autre type de développement, basé sur la relocalisation des activités, la solidarité entre territoires, en finir avec la surconsommation et l’obsolescence programmée ?
Avoir dès lors une autre analyse sur ce qu’est le travail et y substituer la notion d’apport sociétal de chaque individu devient une urgence..