samedi 22 février 2014

Nos réponses au questionnaire de l'Association des Paralysés de France.





POUR UNE ÉDUCATION POUR TOUS : Des enfants en situation de handicap résident sur votre commune: que comptez-vous faire de plus pour les accueillir et les accompagner dans leurs scolarités et dans leurs écoles ?

Le pouvoir de la municipalité est limité en la matière. Pour ce qui concerne le personnel, le seul levier qui existe est ce qui concerne le personnel ATSEM en maternelle et le personnel du temps périscolaire. Par contre, un effort doit être fait pour permettre l’accueil de tous en aménageant les locaux pour y accueillir tous les enfants quel que soit leur handicap mais aussi faire en sorte que tous les parents en situation de handicap puissent participer à la vie scolaire.

POUR UNE ÉDUCATION POUR TOUS : Quelle politique et quels moyens comptez-vous mettre en œuvre afin de permettre à tous les enfants et jeunes en situation de handicap d’accéder – en fonction de leur âge – à la crèche, aux activités extra et périscolaires ?

En la matière il ne faut pas compartimenter la problématique, la notion de service public impose une égalité de traitement pour tous, à la collectivité de s’en donner les moyens et de permettre à tous de bénéficier des services de crèche, de l’accueil périscolaire, d’avoir un accès équitable au conservatoire municipal ou à l’école d’art plastique. Pour ce qui est du domaine associatif, il parait nécessaire de conditionner les subventions au strict respect de l’égalité d’accès pour tous et cela ne concerne pas que la notion d’handicap. La pratique sportive ne doit pas être limitée aux clubs handisports quand cela est possible. Les structures d’accueil se doivent d’être aménagée en conséquence en partenariat très étroit avec tous les usagers c’est d’ailleurs ce qui nous amène à proposer pour tous les services publics des collectifs d’usagers. Tout autant le personnel doit avoir, dans le cadre de la formation continue, une formation adaptée.

 POUR UN CADRE DE VIE ACCESSIBLE : Quelle politique et quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour respecter le délai de 2015 de mise en accessibilité du cadre bâti, de la voirie et des transports dépendant de la politique municipale?

Il y a tant à dire et à faire. La question du transport ne doit pas se limiter à des bus accessibles. Nous en voulons pour preuve ce qui s’est fait à Saint-Nazaire. Un des quartiers où réside la plus forte proportion de personnes à mobilité réduite avait il y a quelques années des arrêts de bus en bas des immeubles, enfin à des distances respectables. Une nouvelle ligne de bus, avec un haut rendement de service (c’est ainsi que le projet a été vendu), a vu le jour. Un nouveau tracé, une meilleure fréquence, des bus adaptés aux PMR. Mais, car il y a un mais, des arrêts éloignés, difficilement atteignables pour les PMR. Réponse des services concernés : « il existe des navettes dédiées », ce sont vérité des petites camionnettes pour fauteuil. Les PMR contactés ne veulent pas de ce type de transport, elles souhaitent pouvoir voyager avec tout le monde comme tout le monde. Il faut donc réfléchir à de vraies dessertes de la population de toute la population. Pour le bâti, il y a des anomalies comme ce gymnase ou un portillon empêche d’accéder à la rampe, si l’on veut passer par là il faut entrer demander au gardien d’ouvrir, quand on est seul on se pas comment faire, pourtant le bâtiment est dit aux normes… Il y a aussi cette salle de spectacle agrée PMR et sans places assises, ceci décrété par la même commission qui a homologué la salle accessible PMR. Il convient donc de tout remettre à plat avec les usagers, avec les personnes concernées. On ne peut pas savoir à la place de. Nous devons pouvoir vivre la ville ensemble, avoir l’accès à la culture, aux transports, aux services publics, aux activités sportives. 

POUR UN CADRE DE VIE ACCESSIBLE : Quelle politique et quels moyens comptez-vous mettre en œuvre pour permettre l’accès au logement des personnes en situation de handicap ? Quels programmes de logement ?

Il doit y avoir une intensification de construction de logements sociaux et notamment de logements à destination des personnes en situation de handicap. Il faut dans un premier temps recenser les besoins non satisfaits en la matière, ensuite aménager là où cela est possible et puis construire. Nous prévoyons aussi de remettre au goût du jour des régies publiques d'entretien dans les quartiers pour ce qui concerne l'habitat social public. De fait cela permettra une grande réactivité pour l'aménagement des appartements en fonction de chaque nature de handicap au lieu d'avoir des listes d'attentes longues et une incapacité à répondre aux demandes. Avec ce service, à terme économique, nous pourrons répondre aux demandes de tous les locataires valides ou non.

POUR UN CADRE DE VIE ACCESSIBLE : Que prévoyez-vous pour permettre aux personnes en situation de handicap de faire leurs achats quotidiens, d’aller dans les commerces de proximité en toute autonomie?

Nous avons déjà intégré de tout faire pour réimplanter des commerces de proximité dans tous les quartiers, c’est un premier pas, ensuite comme nous l’avons déjà écrit les aménagements de la ville doivent permettre à tous d’y circuler. 

POUR UN CADRE DE VIE ACCESSIBLE : Comment envisagez-vous de soutenir et de développer la commission communale d’accessibilité?

Elle doit réunir en premier lieu les usagers, c'est-à-dire ne pas se limiter aux associations, il faut donc faire plus que la loi, ensuite tous les interlocuteurs doivent être écoutés et entendus. Il ne s’agit pas de faire une commission pour dire qu’elle existe car  la loi l’impose mais elle doit, dans les faits, être suivie dans ses avis. Il faut donc lui permettre de se réunir très régulièrement, d’élargir son champs d’action puisque rien n’interdit de faire plus que la loi surtout en matière de démocratie et d’implication des citoyens.

POUR L’ÉGALITÉ DANS L’ACCÈS AUX TRANSPORTS : Quelle politique aurez-vous pour permettre aux personnes en perte d’autonomie (âge ou handicap) de votre commune de se déplacer librement ou d’accéder aux réseaux départementaux (Lila /SNCF)?

Notre programme prévoit la gratuité des transports urbains, encore faut-il que le maillage permette à tous d’avoir accès au transport. La réflexion doit porter de la même manière sur le réseau LILA. Pour ce qui concerne la gare, outre la difficulté d’accès aux quais, et même à la gare, il faut repenser le bâtiment. Autre problème, le déclassement de la gare par la SNCF qui fait qu’il est impossible pour une personne ne possédant pas de carte bancaire d’acheter un billet de bonne heure. La ville doit être accessible à tous, les services publics tout autant. La CARENE, se doit d’intervenir auprès du CG44 pour que l’égalité tarifaire pour tous soit la règle pour les transports LILA, quels que soient les usagers et quels que soient leurs lieux de résidences.

 
POUR UNE AMÉLIORATION DE L’ACCÈS A LA CULTURE, AUX SPORT ET AUX LOISIRS : Que mettez-vous en œuvre pour permettre aux personnes en situation de handicap de pratiquer les sports et les loisirs de votre commune ainsi qu’à l’accès aux événements culturels en tant que spectateurs et/ou acteurs ?

L’accès à la culture signifie une politique tarifaire permettant l’accès à tous d’une part. D’autre part les lieux de spectacles, les musées, les expositions se doivent d’être accessibles. Il faut pour cela adjoindre aux commissions ad ’hoc les usagers. Pour les activités sportives, il faut encourager l’intégration des personnes en situation de handicap dans les clubs sportifs, en aidant à la mixité quand cela est possible, en favorisant les sections handisport dans les clubs de « valides ».  Une attention particulière devra être apportée lors des subventions en fonction des efforts de chacun.

POUR UNE SOLIDARITÉ DE PROXIMITÉ : Vous êtes interpellé(e) par un(e) de vos concitoyens en situation de handicap sur des questions liées au logement, à l’emploi, à l’accès aux soins, aux aspects sociaux de sa situation. Quelles mesures et réponses pouvez-vous apporter pour orienter cette personne ?

La première chose à faire est de permettre à la personne de trouver un interlocuteur à proximité, un lieu où exprimer les doléances, les attentes. C’est bien pourquoi les maisons communes que nous prévoyons de développer dans tous les quartiers seront aussi lieu de rencontres entre les citoyens mais aussi avec des travailleurs sociaux, des professionnels de santé et des militants associatifs. La priorité est de ramener du lien, de la parole, de l’écoute de la sociabilité. Souvent la situation de handicap génère des handicaps économiques et sociaux, par des baisses importantes de revenus ainsi que par un isolement forcé. Il est alors primordial de casser ces verrous autant qu’une collectivité locale puisse le faire avec ses limites.

POUR UNE SOLIDARITÉ DE PROXIMITÉ : Comment compter vous inciter les entreprises de votre commune à respecter l’obligation d’emploi de 6 % et favoriser également l’emploi des personnes en situation de handicap dans la municipalité ?

La collectivité locale doit montrer l’exemple, elle doit donc être à l’image de sa population et ne recruter qu’en fonction de la compétence, car un emploi c’est l’adéquation d’un poste avec une compétence et rien d’autre. Il faut aussi en finir avec ces politiques qui ne font de l’embauche d’une personne en situation de handicap qu’un moyen pour obtenir une aide à l’emploi et une fois l’aide épuisée mettent un terme au contrat. En vertu de quelle règle un handicapé devrait-il revenir moins cher qu’un valide ? C’est une conception bien méprisante du handicap qu’ont les élus en gérant ainsi les ressources humaines. L’égalité est une de nos valeurs républicaines, appliquons là vraiment.
Pour ce qui est de l’obligation des entreprises sur le territoire, les élus locaux n’ont que peu de pouvoir, toutefois il existe un levier. Nous proposons que toute entreprise voulant répondre à un marché public soit respectueuse, a minima, des 6%. Si ce n’est pas le cas, elle ne pourra pas répondre à l’appel d’offre. Il faut savoir que si tous les marchés publics mentionnaient cette obligation, la règle des 6% serait mieux respectée.

POUR UNE SOLIDARITÉ DE PROXIMITÉ : Quelle politique mettrez-vous en œuvre sur les zones artisanales et d’activités ?

Nous sommes favorables à la relocalisation des activités, nous aiderons à la création de coopératives locales d’intérêt collectif (CLIC) dans lesquelles nous imposerons la diversité, toute la diversité de la population. Nous veillerons tout autant à l’implantation d’ESAT et les aiderons pour trouver des débouchés.

POUR LE LIEN SOCIAL ET LA PARTICIPATION CITOYENNE : Comment comptez-vous faciliter la dynamique de votre commune sur la participation des personnes en situation de handicap à celle-ci ?

Les maisons communes, les commissions d’usagers sont des pistes comme l’accès à la culture aux sports, les comités de quartier que nous nous proposons de créer seront ouverts à tous. L’égalité de traitement entre tous les citoyens doit être un axe majeur pour faire que chacun ait le même accès à la ville et à tout ce qu’elle a à offrir.

POUR LE LIEN SOCIAL ET LA PARTICIPATION CITOYENNE : Quelle politique d’aide et de soutien aux associations comptez-vous mettre en œuvre afin de réduire la fracture numérique ?

Pour nous la fracture numérique c’est savoir se servir d’un ordinateur et d’y avoir accès. Nous encouragerons toutes les initiatives d’échange de savoirs en ce sens. Nous sommes toutefois conscients que l’accès à l’internet n’est pas une fin en soi et que considérer que l’accès au monde numérique peut être piégeur car facteur d’isolement et de repli. C’et bien la raison pour laquelle nous privilégierons tout ce qui permet l’échange de proximité, le tissu social et solidaire de voisinage.

POUR LE LIEN SOCIAL ET LA PARTICIPATION CITOYENNE : Comment tiendrez-vous compte de la diversité sur votre commune ?

Comme nous l’avons déjà dit en faisant en sorte que chacun ait sa place dans une ville égalitaire et solidaire.

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