vendredi 27 décembre 2013

Les compensations de EELV à St Nazaire...

 

Que ce soient les zones humides au nord de la gare pour dérouler le tapis aux bagnoles ou les terres arables ensevelies pour la construction d'un magasin Bricoman, d'un Leclerc Drive (deux nouveaux temples de la société de consommation), les élu-es EELV de St Nazaire, en votant chacune des délibérations sur ces sujets au conseil municipal, ont été prêts à accepter toutes les compensations... (par exemple la création du rond point en gazon synthétique à l'entrée de St Naz, c'est le développement durable !) Quand il s'agira de remblayer les 70 hectares de vasière de Méan pour permettre l'agrandissement du terminal conteneurs (pirogues de la mondialisation productiviste capitaliste), qu'acceptera encore EELV, le canada drive de l'écologie politique ?

Le 23 mars, une belle et simple motivation
pour voter Alternative citoyenne pour St Nazaire ?
Retirer au PS et à leurs alliés leur pouvoir de nuisance !

Non à la compensation biodiversité
Déclaration internationale pour défendre les biens communs et s'opposer aux mécanismes de compensation biodiversité
En réaction au Forum Mondial sur le Capital Naturel qui s'est tenu à Édimbourg (Écosse), du 21 au 22 novembre 2013, 136 organisations ont publié une déclaration pour s'opposer au principe de compensation biodiversité et ont organisé un contre-forum sur les biens communs.

Alors que les marchés du carbone ont montré leur inefficacité à faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre, les entreprises et les gouvernements proposent désormais d'étendre ce type de mécanisme à la biodiversité et aux écosystèmes.
Le principe est qu'une entreprise ayant un projet entraînant une destruction ou une dégradation d'un espace naturel puisse payer un intermédiaire pour compenser ses impacts en restaurant ou en protégeant un autre espace. Or, comme l'explique Hannah Mowat de FERN : « La biodiversité n'est pas un produit de supermarché que l'on peut acheter ou échanger. Elle est liée aux paysages humains et culturels et sa destruction à un endroit ne peut être compensée par une action plus loin ».
De plus, le risque associé à ce type de mécanisme est d'ouvrir un nouveau marché pour les acteurs financiers qui peuvent se placer dans la chaîne des intermédiaires, et spéculer, comme l'explique Lucie Pinson, chargée de campagne pour les Amis de la Terre : « Avec les incertitudes autour de la crise économique, les banques cherchent de nouveaux investissements : la crise écologique s'accélérant, avec une demande en ressources naturelles et en énergie croissante, les banques voient dans les mécanismes de compensation biodiversité un nouveau marché florissant ».
Si les entreprises soutiennent les mécanismes de compensation, c'est également parce qu'ils permettent d'éviter des législations plus contraignantes ou de saper la contestation locale contre un projet comme l'explique Maxime Combes d'Attac France : « L'extension des mécanismes de compensation biodiversité est clairement au cœur des projets de gestion de la nature que veulent mettre en œuvre des acteurs financiers pour maintenir coûte que coûte un modèle insoutenable. Le Parlement français, qui sera saisi d'une loi biodiversité au printemps 2014, devra choisir entre ouvrir les vannes de la compensation biodiversité ou alors renforcer les cadres qui permettent de bloquer les petits et grands projets inutiles destructeurs de biodiversité et d'écosystème ». Une dizaine d'organisations françaises, notamment des associations locales impliquées dans la lutte contre des projets controversés, sont ainsi signataires de la déclaration.
L'extension des mécanismes de compensation est un phénomène mondial : « Au Brésil, le gouvernement procède à une réforme des politiques publiques pour permettre aux entreprises de «compenser » l'impact plutôt que de prévenir les dégâts. La banque de développement brésilienne, BNDES, subventionne les Etats pour qu'ils adoptent des lois locales sur les compensations carbone et biodiversité. Bien que cela soit contesté par le procureur public, ces politiques sont à l'origine de violations dramatiques des droits des peuples autochtones », explique Lucia Ortiz, des Amis de la Terre Brésil.

Pour faire face, et dénoncer, les mécanismes de compensation biodiversité, les organisations signataires de la déclaration proposent de renforcer l'idée de bien commun comme l'explique Nick Dearden, directeur du Mouvement mondial pour le développement et coorganisateur du Forum sur les Biens Communs : «
La nature est un bien commun qui appartient à tous et dont chacun est responsable. Elle doit être gérée démocratiquement, en renforçant en priorité les droits des communautés locales qui en dépendent selon le principe de bien commun et non de marché. »
La déclaration complète et la liste des signataires est disponible à http://no-biodiversity-offsets.makenoise.org

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