mercredi 17 juillet 2019

Ah que c’est beau la chasse aux municipales !!

Tout les prétendants à l'investiture municipale semblent, en ce début de campagne, s'intéresser au citoyen lambda.

Il y a quelque chose de tragi-comique là dedans, de pitoyable.

Pendant six ans, tous sont restés dans leur pantoufle à attendre ce moment sans rien faire, ni aide, ni débat réel là où il leur aurait fallu être si, un tant soit peu, ils avaient voulu écouter les doléances de leurs contemporains.

Qu'on en juge, chaque quartier, secteur de la ville connaît des problèmes liés à des politiques de la ville immatures, incohérentes que la municipalité passe par la force sans débats.

Non de nombreux endroits se sont montés des collectifs citoyens rassemblés autour d'un même objectif commun sans discrimination aucune. des creusets d'échanges, de solidarités effectives.

Et aucun de ceux qui se prétendent vouloir une véritable avancée citoyenne n'ont été présents.

Vont-ils raser gratis demain ?

Vont-ils venir écouter plus demain qu'hier ?

La politique est elle qu'incantatoire ?

En ce moment chacun y va de son refrain.

Décortiquons les pour notre plus grande joie.

Demain Saint-Nazaire

Hier c'est "demain Saint-Nazaire" qui distribuait un beau quadrichromie dans les boites aux lettres, merveille de démagogie et surtout un flot d'imbécilités "bobos".

Décortiquons de maelstrom "citoyen" ce brainstorming fleurant le marketing politique creux.

- premier corpus l'économie ouverte et l'industrie heureuse, la solution la communication, la communication et le travail forcé dans les filières choisies par le patronat, en résumé on fait pareil qu'avant avec juste un peu plus de pub. Le capitalisme même pas vert.

- Deuxième corpus : rien de nouveau à part un complément pour l'histoire syndicale (laquelle d'ailleurs ?)

- Troisième corpus : on va mettre des jeux partout, à ce propos relire la magnifique BD de Christin et Bilal "la ville qui n'existait pas", très enrichissant et moderne bien que datant des années 70.

- Quatrième corpus la ville accessible : promouvoir le covoiturage, ah ça c’est écologique c’est une bonne idée comme augmenter la fréquence des TER et puis patatras c'est démoli par l'accueil des bateaux de croisière qui, comme chacun sait, sont un modèle de pureté écologique. Rien sur la gratuité des bus, leur fréquence, la piètre qualité du réseau. Bravo les bobos.

Cinquième corpus : des saisons en ville, peut mieux faire avec de la réflexion mais c'est encore timide, trop timide.

- Sixième corpus balades urbaines, il est évident qu'en aménageant la ville et en y incluant l'art et la beauté touristique la vie des habitants en sera transformée. C’est la même réflexion que se font généralement ceux qui méconnaissent la sociologie de leur ville et ne réagissent qu'en fonction de ce qu'ils sont, pensant (pensent-ils vraiment ?) qu'il suffit de changer le contenant pour que le contenu change, à moins de vouloir le remplacer.

- Septième corpus : destination centre ville, carnaval, marché nocturne etc..., l'office de tourisme en marche ?

- Huitième corpus ville de passage et de brassage : jumelage, festival, visites, sorties... Rien de nouveau, ah si mettre en place un point d'accueil des travailleurs détachés; Diantre, pour leur expliquer le droit du travail ? Qu'ils se font voler sur leur logement par leur agence de placement et les vendeurs de sommeil ? Chiche !!!!

- Neuvième corpus "une pause en ville" : tourisme, détente, flânerie, bref rien de nouveau on reste toujours sur la forme jamais sur le fond.

- Dixième corpus "les pieds dans l'eau", ouf il y a un bassin de plaisance, ça c’est une avancée cruciale pour la ville, bassin qui selon les études les moins pessimistes sera HS par la montée des eaux en 2050 comme la place du commando et Villès-Martin. Parrainer un bateau pour la course au large, y'a rien de mieux à faire, non !!!

- Onzième corpus "la ville numérique" : accélérer l'installation de la fibre, comment alors que la convention est signée depuis de nombreuses années (Gigalis et Orange) ?

- Douzième corpus : Rien sur l'inclusion sur la ville partagée, Saint-Nazaire est une ville racisée, racialisée par SILENE, par le jeu des loyers dans l'habitat social de manière insidieuse. A ce jour personne, aucune liste, aucun candidat ne propose le même prix du mètre carré dans le logement social quel que soit l'implantation. Cela aurait pour effet un véritable brassage de la population et la fin de la ghettoïsation larvée. Ici rien de cela. le reste n'est que littérature "bien pensante".

- Treizième corpus  "Ensemble"paroles, paroles, rien sur la démocratie participative réelle sur la volonté d'associer les habitants pour leur permettre une prise réelle sur leur vie là où ils vivent. 
Ah si, un morceau d'anthologie, je cite "mettre à disposition des vélos triporteurs pour balader les personnes séniors ou à mobilité réduite", en régime UBER nous l'espérons !!! Sans rire.


Voilà, pas un mot, une proposition sur la vie dans les quartiers, quels qu'ils soient, le centre ville et les parcours bobos, cela pourrait être un torchon de LREM ou de SAMZUN, ou de LR voire du RN tant ça fleure bon la gentrification, l'appropriation de l'espace urbain au profit d'une bourgeoisie bien éphémère dans les temps futurs.


Samzun et cie 

Bien appuyé par la presse propagandiste locale, il suit son bonhomme de chemin. N'est-ce pas "Ouest Rance", qui sous l'anonymat d'un plumitif local, écrit " le maire assuré de sa réélection". C'est beau, on se demande pourquoi on va voter alors, le peuple n'est qu'une variable d'ajustement qui se doit d'être dressée. 

Nous étions aux cérémonies du 14 juillet. L'habitude veut qu'un discours ait lieu en cet occasion, discours prononcé sur la place publique. 

Cette année point de cela, le discours eu lieu après dans les jardins de la sous-préfecture en bonne compagnie.

Deux discours.

Le premier de Samzun , discours creux, insipide et négationniste en ce sens que pour notre édile local  nous ne célébrons pas en ce jour de fête nationale la prise de la Bastille en 1789, mais la fête de la Fédération de 1790 (date choisie en l'honneur de la prise de la Bastille néanmoins). Petit rappel d'histoire pour notre édile : "Elle a été instituée par la loi Raspail1 du , pour commémorer la prise de la Bastille du , symbole de la fin de la monarchie absolue3,4, ainsi que la Fête de la Fédération de 1790"

Rien d'anodin à cela, nous y reviendrons.

Deuxième discours celui du sous-préfet.

Alors là, c'était du martial, de la dictature sous-jacente, tout d'abord on ne sait pas si c'est la fête de fédération qu'on célèbre ou la prise de la bastille. Ensuite, on peut comprendre les revendications, parfois légitimes et audibles du peuple, mais en tout état de cause nous sommes un état de droit et force doit rester à la loi, et la loi ce sont les élus, qui le sont par une majorité (là on a pas eu d'explication sur ce qu'était réellement une majorité, un quart des citoyens est-ce que ça fait une majorité ?) pour faire ce qu'elle veut pendant le temps de son mandant. 

En y regardant de plus près nous comprenons pourquoi, contrairement à la tradition,  les discours n'ont pas eu la publicité habituelle. Tout d'abord cette volonté claire d'enlever le symbole de la prise de la bastille de la conscience collective pour justifier la dictature d'une minorité s'enveloppant d'atours bien médiocres d'une majorité illusoire, ensuite pour imposer l'idée que la force régalienne n'est pas un outil pour le peuple mais doit servir les gouvernants dans leurs vues, fussent-elles pour les intérêts d'une caste. On ne remet pas en question le système sinon on se retrouve être contre les lois. Il ne s'agit pas que de sémantique, mais d'un  réel virage dictatorial qui ne déplait à Samzun prêt à être en MARCHE pour sa réélection si elle a lieu.


PC-PS/LFI-NPA et consorts 

Le PC et le PS ont entamé des discussions, ils sont tellement à court de finance au PC ?

Il y a quelque chose de navrant à voir le PC continuer à fricoter avec le PS en tournant le dos à des valeurs.

Le PC a voté le budget de Samzun quand celui-ci prévoyait le non renouvellement de postes pour faire des économies.... Quand on sait que le privé coûte toujours plus cher, cherchez l'erreur.

Nous pourrions parler de l'attitude du PC lors du vote pour l'implantation de l'usine à Méan et de ce qui en découle maintenant (pour mémoire 48 voix pour sur 49), au nom de l'emploi. Faut-il des morts pour l'emploi qui finalement n'engraisse que les actionnaires ?

Nous pourrions parler de l'accompagnement plus que complice des emplois précaires à la mairie.

Pour la LFI, c'est plus complexe, il y a le discours et les faits, les prises de positions passées de certains de ses éléments qui pose un sérieux problèmes d'orientation politique réelle.
Personne, comme pour tous les autres dans l'accompagnement des quartiers et des collectifs qui se sont fait jours ces dernières années. Certes quelques passages à la maison du peuple mais pour quelques uns juste pour s'assurer que "les p'tits gars c'est des bons, nous on les tient, ils pensent comme nous".

Alternative citoyenne a pu constater lors des dernières municipales comment le PG, qui a encore une place non négligeable dans la LFI, a tout fait pour faire capoter une liste citoyenne. Il y avait une divergence fondamentale sur la participation citoyenne, là où nous voulions des maisons du peuple dans chaque quartier en autogestion par les habitants, le PG ne voulait que des maisons de quartier matinées de soutien psychologique sachant que chez ces gens là messieurs ça déraille dur probablement. De surcroit le hiatus c'était "mais si ils ne pensent pas comme nous". Comme si le débat ne servait à rien, comme si toutes les expériences de démocratie directe échouaient lamentablement. Ceci n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Nous voudrions croire à la sincérité, mais quand celle-ci ne s'exprime qu'au moment des élections on peut en douter;

Alternative ne sera pas de ces élections, nous serons juste là pour rappeler commbien il faut être honnête, sincère avec une vision réaliste de la ville et en incluant tout le monde, l'endroit où l'on vit est le fondement de notre construction sociale, et c’est à tort que Jean-Luc Mélenchon définit la commune comme lieu de base de la démocratie, le lieu de base c'est le quartier, l’ilot, le pâté de maisons, c’est là où les intérêts sont communs, cela peut aussi être l'entreprise, c’est tout ce qui s'articule sur notre vie. C'est aussi une dimension économique, énergétique, écologique, réellement solidaire et surtout inclusive dans tous les sens du terme.

C'est là aussi que peuvent s'affirmer de nouvelles constructions sociétales, de nouvelles formes de vie communes, ressourceries, échanges, recycleries, production et échanges énergétiques doux, commerces de proximité, transports, écoles, sécurité (ilotiers), maison du peuple, réappropriation des aménagements, santé, relocalisation des services publics....  Le tout permettant dans de plus grandes dimensions des mutualisations au lieu de concentrations qui pillent  les citoyens de tout pouvoir sur leur vie..

Cela nécessite plus de réflexion que des vulgaires intentions qui ne tombent que tous les six ans.
 


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